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Une étude préconise le choix entre deux possibilités dans la lutte contre les érosions à Kinshasa

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Le présent travail suggère que la lutte contre les érosions à Kinshasa pourrait consister soit à empêcher les agrégats des sols saturés d’eau de perdre leur sable, soit à les empêcher d’être saturés d’eau. Cette suggestion a été faite par les chercheurs Muntumosi S. M. et J.-P. Mbungu T. du département de Physique, Faculté des Sciences, de l’Université de Kinshasa dans une étude intitulée Analyse de l’érosion des sols saturés d’eau à Kinshasa.

 Les chercheurs estiment que l’utilisation des sacs de sable dans la lutte antiérosive est en accord avec cette proposition. C’est une pratique courante dans la ville de Kinshasa,

Ces résultats sur les mécanismes des érosions internes à Kinshasa peuvent servir dans d’autres domaines de l’organisation civile, tels que l’élaboration de nouvelles techniques de lutte contre les érosions, la construction des routes, des digues, des barrages et des bâtiments, etc., ont-ils écrit.

Pour ces chercheurs, ce travail est une contribution à l’étude des érosions en milieu urbain, et plus particulièrement à Kinshasa. Leur souci était d’étudier les mécanismes des érosions internes à

Kinshasa. Les chercheurs Muntumosi S. M. et J.-P. Mbungu T. ont étudié l’érosion de trois types de sol de Kinshasa en analysant le flux de dépôt de sable tombé d’un échantillon de sol complètement immergé dans un bain d’eau distillée.

Les deux chercheurs ont estimé que ces résultats sont en accord avec la littérature à propos des contraintes nécessaires sur les agrégats de sol pour initier une érosion et aussi à propos des phénomènes de dispersion et de floculation dans des sols saturés d’eau.

Les différents auteurs qui ont étudié le phénomène d’érosions à Kinshasa considèrent que ces érosions résultent des pertes et de l’entrainement des éléments de sol par des écoulements d’eau. L’érosion des terrains sableux nus de Kinshasa est très importante même quand la pente est faible, ont-ils noté.

Suivons les chercheurs dans les lignes suivantes nous dire leurs observations: Nous avons observé une perte progressive de sable dans les échantillons de sol prélevés à Kinshasa lorsqu’ils sont saturés d’eau. La perte de sable observée a été reliée à un processus d’effondrement hydrique des différents agrégats d’éléments sableux des sols. Nos observations suggèrent que le sol de Kinshasa est constitué de plusieurs types d’éléments sableux qui, lorsqu’ils sont imbibés d’eau, perdent progressivement du sable à partir d’un certain temps d’imbibition selon la teneur en argile.

Le sable libéré par les sols de terrains en pente saturés d’eau est entraîné par les eaux de ruissellement. On observe en effet une accumulation des sables dans les bas fonds pendant et/ou après les pluies à Kinshasa. Cet écoulement des sables et des eaux de ruissellement emporte d’autres éléments de sol amplifiant ainsi le phénomène de ravinement en surface. Le phénomène de ravinement peut s’effectuer pendant un laps de temps relativement court emportant des grands volumes de matériaux solides pendant et/ ou après une forte pluie.

Le sable libéré peut aussi être entrainé par les eaux d’infiltration et créer une érosion interne en emportant des éléments de sol en profondeur. Ainsi les sols de terrains plats saturés d’eau peuvent manifester des crevasses qui résultent d’une érosion interne. Les érosions internes peuvent se manifester aussi sur des terrains en pente. Les infrastructures construites à Kinshasa, et plus particulièrement sur des sols de surface, peuvent progressivement s’enfoncer ou s’écrouler lorsqu’ils sont régulièrement saturés d’eau.

La lutte contre les érosions à Kinshasa pourrait consister soit à empêcher les agrégats des sols saturés d’eau de perdre leur sable, soit à les empêcher d’être saturés d’eau. L’utilisation des sacs de sable dans la lutte antiérosive est en accord avec cette proposition. Les sacs de sable empêchent les agrégats des sols saturés d’eau de perdre leur sable. Une technique innovante de lutte antiérosive à Kinshasa consisterait à empêcher les agrégats des sols d’être saturés d’eau. Ces résultats sur les mécanismes des érosions internes à Kinshasa peuvent servir dans d’autres domaines de l’organisation civile, tels que l’élaboration de nouvelles techniques de lutte contre les érosions, la construction des routes, des digues, des barrages et des bâtiments, etc.

Dans leur lutte contre les érosions, l’essentiel pour les Kinois c’est de placer des sacs bien remplis pour lutter contre les érosions. Dès que les sacs de sable perdent de leur poids, ils cherchent à en ajouter d’autres. Cependant,  empêcher les sacs de sable d’être saturés d’eau est un autre challenge, soulignent les chercheurs.

Comme les chercheurs estiment que l’utilisation des sacs de sable dans la lutte antiérosive est en accord avec leur suggestion, il est clair maintenant que c’est par manque des moyens financiers et matériels que certains Kinois ont perdu leurs habitations. Une étude sur les moyens de lutte des Kinois face aux érosions vaut aussi son pesant d’or.

 Le Papyrus

Source: www.congosciences.org

Volume 5, Numéro 2, Septembre 2017

 

 

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