Une étude juge positifs les effets des apports combinés de déchets humains recyclés et des engrais minéraux sur le rendement du maïs à Lubumbashi

La rentabilité des doses élevées des déchets humains recyclés appliqués seuls ou combinés aux engrais minéraux est comparable à celle obtenue avec les engrais minéraux appliqués seuls (traitements rentables). En revanche, la faible dose de déchets humains recyclés appliquées seule qui a donné une rentabilité excellente (Rapport valeur sur Cout=7,73).

C’est la conclusion d’une étude intitulée « Influence de la fertilisation à base des déchets humains recyclés, des engrais minéraux et de leur combinaison sur le comportement de 3 variétés de maïs (Zea mays L.) », initiée par les chercheurs Luciens Nyembo Kimuni, Ilunga Tabu Hugues, Emmanuel Muyambo Musaya, Augustin Ekondo Okese, Mick Assani Bin Lukangila, Antoine Kanyenga Lubobo, Michel Mpundu Mubemba, Louis Baboy Longanza de la Faculté des Sciences Agronomiques de l’Université de Lubumbashi.

L’objectif de ce travail était celui d’évaluer les effets combinés de faibles doses de déchets et des engrais minéraux en vue d’optimiser le rendement du maïs.

Selon les auteurs de cette étude, les résultats obtenus ont montré que l’utilisation des fertilisants organiques accroit le rendement du maïs comparativement au traitement de référence et pour une meilleure production de maïs, les traitements à dose de 7 tonnes de déchets humains recyclés associées à 150 kg de NPK et 100 kg d’urée est à souhaiter. Le rendement moyen en grains de maïs augmente avec l’ajout des engrais minéraux aux fèces humaines. Par contre, la rentabilité économique diminue avec les doses croissantes d’engrais organiques et l’ajout des engrais minéraux : La dose de 7 t.ha-1 de déchets humains recyclés combinée à la forte dose des engrais minéraux donne le rendement maximal de 7,7 t.ha-1 tandis que la dose minimale de 1,75 t.ha-1 sans combinaison des engrais minéraux est plus rentable (RVC= 7,73). En outre, la rentabilité de la fertilisation organique a été comparable à celle de la fertilisation minérale et organominérale, sauf pour la faible dose des déchets humains recyclés.

Pour les chercheurs, la population katangaise étant en pleine expansion, ceci entraine une augmentation des besoins alimentaires parallèlement à une production élevée des déchets et effluents. Le recyclage de déchets participe à l’assainissement environnemental et la lutte contre la pauvreté par l’accroissement des rendements.

JRB