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Une étude estime que l’apparition de Konzo peut être la conséquence de l’interaction de plusieurs facteurs

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L’apparition de Konzo peut être la conséquence de l’interaction de plusieurs facteurs dont les métabolites du cyanure, des carences nutritionnelles, des facteurs psycho-émotionnels et géo-environnementaux, entrainant des phénomènes physiopathologies tels que l’excitotoxicité ou le stress oxydatif, responsables des dommages neuronaux qui s’y produisent à des niveaux cellulaires et/ou subcellulaires clairsemés.

C’est le résultat d’une étude intitulée « Konzo risk factors, determinants and etiopathogenesis : What is new ? A systematic review » (Facteurs de risque Konzo, déterminants et étiopathogénie : Quoi de neuf ? Une revue systématique) et publiée dans le site de l’Université catholique de Bukavu en juillet 2021.

Les auteurs Marius Baguma, Fabrice Nzabara, Ghislain Maheshe Balemba, Espoir Bwenge Malembaka, Christine Migabo, Germain Mudumbi, Virginie Bito, Julie Cliff, Jean Michel Rigo et Joëlle Nsimire Chabwine ont initié cette étude pour rafraîchir les connaissances actuelles sur les déterminants et la pathogenèse du konzo afin d’éclairer de nouvelles perspectives potentielles de recherche et de gestion.

Les scientifiques ont indiqué que les données disponibles montrent que l’empoisonnement au cyanure dérivé du manioc et la malnutrition protéique constituent deux facteurs de risque bien documentés du Konzo.

Cependant, ont-ils souligné, les études d’observation n’ont pas réussi à démontrer la relation causale entre le konzo et l’empoisonnement au cyanure. Le thiocyanate, le marqueur actuel de choix de l’exposition au cyanure, peut sous-estimer le niveau réel d’intoxication au cyanure chez les patients konzo car une plus grande quantité de cyanure est détoxifiée via d’autres voies inhabituelles dans le contexte de la malnutrition protéique caractérisant ces patients.

Ils ont rappelé que le konzo est une maladie toxico-nutritionnelle du motoneurone supérieur provoquant une paraparésie spastique chez les écoliers et les femmes en âge de procréer dans certains pays africains. Près d’un siècle après la première description du konzo, ses mécanismes étiopathogéniques sous-jacentes et son agent causal restent inconnus.

LP

La photo à la une est de l’INRB

 

 

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