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Une étude en anthropologie a plaidé pour plus d’efforts pour amener les Musées Universitaires de Kinshasa à un seuil acceptable pour la sauvegarde des matériels

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Une politique muséale bien définie implique un savoir-faire basé sur des règles réflexibles et décisionnelles devant être en parfaite adéquation avec le cadre d’éthique et de déontologie qui fondent les principes de base de la conservation et de la restauration de qui découlent les normes internationalement reconnues. Ce constat démontre que, malgré qu’elle soit structurée et organisée, les Musées Universitaires de Kinshasa (MUK) sont loin de répondre aux standards internationaux dans le domaine muséal. Beaucoup d’efforts sont encore à déployer pour l’amener à un seuil acceptable pouvant assurer la sauvegarde et la transmission du patrimoine culturel matériel aux générations présentes et futures.

C’est à cette conclusion qu’a abouti Minengu Hikh Véro dans son étude intitulée  « Conservation et restauration des objets aux Musées universitaires de Kinshasa (MUK) », initiée durant l’année académique 2017-2018.

Dans ce travail, elle a démontré que les exigences de la conservation et la restauration du patrimoine culturel sont en relation avec une connaissance poussée des matériaux et produits à utiliser. C’est-à-dire la méconnaissance des matériaux et des produits peut générer de nombreuses erreurs, voire des conséquences néfastes.

Le premier chapitre consacré à MUK comporte des informations sur la présentation du milieu d’étude, et exploite les définitions des concepts de base. Le deuxième chapitre a largement parlé de la conservation et la restauration des objets au Musée Universitaire de Kinshasa.

Cette partie, souligne Minengu, explique comment le Musée d’ethnographie et d’Anthropologie et celui de la préhistoire conservent leurs objets au Musée Universitaire de Kinshasa. Cette profession de conservation est née et a évolué dans le temps et a été structurée pour enfin devenir ce qu’elle est aujourd’hui. Elle explique clairement ce qu’est la conservation et la restauration.

Il nous semble que les erreurs peuvent devenir de graves entorses professionnelles si elles sont répétées, banalisées ou si elles proviennent d’une négligence volontaire. Pour matérialiser ce qui précède, le MUK nous a servi de champ d’étude. Ce travail nous a permis de mieux comprendre les difficultés qu’une institution muséale peut encourir et comment retrouver des solutions pour y remédier, écrit l’auteure de cette étude.

Grace aux observations faites dans les installations des MUK, elle s’est rendue  compte que les inspections régulières, la bonne organisation des réserves et les contrôles du microclimat demeurent des éléments primordiaux pour la sauvegarde du patrimoine culturel. Une bonne politique muséale, répondrait favorablement aux attentes de missions assignées à cette institution.

Pour Minengu Véro, ce travail se veut donc un outil de conscientisation auprès du personnel en charge de la conservation et la restauration aux MUK. Le personnel du musée doit comprendre le devoir qui est le leur vis-à-vis des générations présentes et futures. Les collections patrimoniales et la nécessité de la mise en place de mesures conservatoires d’urgence permettant d’identifier les biens culturels en péril, doivent être pris en charge par le conservateur et le restaurateur qui a la mission de les restaurer et de les remettre en valeur.

LP

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