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Une bonne partie de l’humanité est confrontée à des nuits chaudes

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Un groupe indépendant de scientifiques et de spécialistes de la communication sur le climat, Climate Central, a mené une étude en comparant la moyenne annuelle des nuits chaudes entre 2014 et 2023 avec un monde hypothétique sans changement climatique d’origine humaine, sur la base d’une méthodologie évaluée par des pairs et utilisant des modèles qui intègrent des données historiques. Ces dernières sont toutefois hétéroclites et parfois lacunaires dans certains pays, d’où le choix par les chercheurs d’un monde alternatif où la seule chose qui a changé est la quantité de carbone dans l’atmosphère.

Selon le site Futura-sciences.com qui a livré cette information, ce groupe est arrivé à la conclusion selon laquelle au cours des dix dernières années, « environ 2,4 milliards de personnes ont connu au moins deux semaines supplémentaires de nuits avec des températures supérieures à 25 °C » par rapport à un monde sans changement climatique. Trinité-et-Tobago dans les Caraïbes a connu l’augmentation moyenne la plus importante de tous les pays, avec 47 nuits supplémentaires par an au-dessus de 25 °C La ville indienne de Bombay a subi deux mois supplémentaires de nuits chaudes.

Il sied de signaler que les températures nocturnes élevées peuvent devenir dangereuses car elles empêchent le corps humain de se rafraîchir et de se remettre de la chaleur diurne. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de maintenir la température ambiante à 24 °C ou en dessous pendant la nuit – une limite au-dessus de laquelle le sommeil devient inconfortable et peut avoir un impact sur la santé des personnes vulnérables (bébés, personnes âgées ou souffrant de maladies chroniques.

Plusieurs études ont montré que des températures nocturnes supérieures à 25 °C détériorent la qualité et la durée du sommeil – qui est vital pour le fonctionnement de l’homme – et augmentent les risques d’accident vasculaire cérébral, de troubles cardiovasculaires et de mortalité, notamment chez les personnes âgées et celles à faible revenu.

Le seuil de 25 °C « n’est pas une valeur absolue en dessous de laquelle la santé est bonne et au-dessus de laquelle elle se détériore », mais elle entraîne des conséquences variables selon les personnes, notamment si à la chaleur s’ajoute de l’humidité, créant parfois des conditions qui peuvent devenir mortelles, a dit un scientifique qui n’a pas participé à l’étude.

Futura-sciences.com & LP

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