« S’il n’y a pas de projets extérieurs, l’INERA dort », estime Mme Nzuzi
2 min read« S’il n’y a pas de projets extérieurs, l’INERA dort« . Ces propos sont de Mme Espérance Nzuzi, Président du Conseil d’administration de la Confédération nationale des producteurs agricoles du Congo (CONAPAC).
C’était lors de la conférence organisée le mercredi 24 mai 2023 au siège de CONAPC dans la commune de Barumbu à Kinshasa sur le thème « Participation citoyenne et contrôle de la gestion publique : la responsabilité sociale des entreprises minières face au développement du secteur agricole en provinces du Haut-Katanga et de Lualaba. Outre ce thème central, la conférence a abordé plusieurs thèmes comme celui de la pénurie de maïs en RDC.
Abordé par le Papyrus pour réagir à cette affirmation de la présidente du Conseil d’administration de CONAPAC, le Professeur Roger Kizungu Vumilia, Directeur scientifique de l’Institut national pour l’étude et la recherche agronomique, il a déclaré : « C’est normal qu’elle ait une telle appréhension. Les ONG n’approchent l’INERA que dans le cadre d’un projet. Les vrais producteurs approchent l’INERA en tout moment ».
Le professeur a poursuivi en ces termes: » Dans tous les pays au monde, dès qu’un financement de l’agriculture par l’Etat se profile, un mécanisme est mis en place pour écarter les vrais agriculteurs. C’est en ce moment que les structures comme l’INERA et les Facultés des Sciences Agronomiques sont mises de côté. Si l’INERA ne faisait rien, il n’y aurait aucun bananier, aucune plante de manioc, de maïs ou de haricot. C’est chaque jour que les chercheurs de l’INERA maintiennent et améliorent les variétés, luttent contre les ravageurs etc »
Avec la réaction du professeur, espérons que les ONG vont changer leur approche vis-à-vis de l’INERA qui fait face à certaines pesanteurs qui échappent à bien des gens.
Jean-René Bompolonga