Selon Mme Yandju, la mauvaise préparation des légumes, une des causes de la malnutrition
2 min readLa mauvaise préparation de légumes qui ne tient pas compte des normes de cuisson et de lavage est l’une des causes de la malnutrition en République démocratique du Congo, selon un chercheur dans un entretien avec l’ACP vendredi à Kinshasa.
«Les légumes préparés avec beaucoup d’eau, qui dure sur le feu et qui est couvert pendant la cuisson est à la base de plusieurs cas de malnutrition à Kinshasa et dans les provinces de la RDC», a déclaré Mme Marie-Claire Yandju, secrétaire générale à la recherche et chercheuse en Science/Biologie moléculaire, biotechnologie alimentaire et nutrition à l’Université de Kinshasa (Unikin).
Selon elle, les minutes normales de cuisson de légumes sont au maximum 20, sans ajouter de l’eau avant qu’il en manque.
«Il est très important de laisser les légumes ouverts pendant la cuisson pour éviter l’intoxication alimentaire, surtout pour les feuilles de manioc. La bonne pratique à faire pendant leur préparation est de ne pas mélanger les épices avant que la première vapeur ne soit sortie. Les feuilles de manioc se préparent avec peu d’eau. Le fait de laisser trop longtemps les légumes au feu élimine les éléments nutritifs», a-t-elle expliqué.
Mme Yandju a fait savoir qu’il est aussi conseillé de faire les associations culinaires comme, par exemple, ajouter les arachides en bonne quantité dans les légumes en lieu et place de cube.
Elle a, par ailleurs, exhorté à préparer avec l’huile de palme, sans la chauffer avant de l’ajouter dans les légumes pour conserver la vitamine «A» contenue dans celle-ci.
«L’huile de palme est la grande source de vitamines A. Elle contient plus de 11.400 milligrammes par gramme de vitamine A. Cette vitamine est thermolabile à une température élevée. Si elle est détruite, la sauce sera bonne, mais sans vitamines A», a indiqué la chercheuse en Biotechnologie alimentaire et nutrition.
La malnutrition est actuellement un problème nutritionnel grave dans des nombreux pays en Asie, en Amérique latine, au Proche-Orient et en Afrique. Un déficit calorique en est la cause principale.
ACP du 9 août 2024