Selon l’OMS, 94% des 400 000 décès annuels du paludisme sont dans la région africaine
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Les pays africains ont accompli des progrès considérables dans la lutte contre le paludisme et l’Algérie a été certifiée exempte de paludisme en 2019. Cependant, la Région africaine de l’OMS comptait encore 213 millions de cas de paludisme en 2018, ce qui représente 93 % de la morbidité mondiale totale. Chaque année, plus de 400 000 personnes décèdent des suites du paludisme, et 94 % de ces décès surviennent dans la Région africaine. Les enfants de moins de cinq ans constituent le groupe le plus vulnérable et représentent 67 % des décès, a déclaré Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, dans son message à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le paludisme, célébrée le 25 avril de chaque année.
Elle estime que cette situation est alarmante et inéquitable. Elle a signalé que dans le cadre des objectifs de développement durable, les pays ont pris l’engagement de mettre fin à l’épidémie de paludisme d’ici à 2030. L’initiative E-2020 pour l’élimination du paludisme a été lancée en 2017 et, pour mettre un terme à l’augmentation du nombre de cas, surtout dans les pays d’Afrique subsaharienne, l’approche « pour une action à fort impact dans les pays à forte charge » de l’OMS a été adoptée en 2018. Il y a un an, des essais pilotes du premier vaccin antipaludique mondial RTS’S étaient effectués au Ghana, au Kenya et au Malawi. À ce jour, ce vaccin a été administré à 275 000 enfants.
Cette action est louable, a-t-elle soulignée, mais nous sommes loin de l’objectif fixé pour 2020, à savoir réduire de 40 % l’incidence du paludisme et la mortalité liée à cette maladie. Nous devrons redoubler d’efforts pour parvenir à une réduction de 75 %, d’ici à 2025, la charge due au paludisme. Pour y parvenir, un engagement politique plus ferme, des investissements accélérés et plus d’innovation dans la lutte contre le paludisme s’avèrent nécessaires de toute urgence.
Pour la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, ensemble, nous devons reconnaître que tant qu’il subsiste, le paludisme représente une menace pour les groupes les plus pauvres et les plus vulnérables, et cette maladie a le potentiel de réapparaître en temps de crise, comme celle de la pandémie de COVID-19 à laquelle nous faisons face actuellement.
Afin de tirer parti des progrès que nous avons accomplis, j’invite instamment les pays à allouer des ressources, à œuvrer de façon multisectorielle et à renforcer la collaboration transfrontalière pour lutter contre le paludisme. Avec le financement nécessaire, une coordination solide, des partenaires dévoués et la collaboration des communautés, nous pouvons parvenir à une Afrique exempte de paludisme, a-t-elle recommandé.
Le thème retenu pour la Journée mondiale contre le paludisme 2020 est « Zéro Palu ! Je m’engage ». Il caractérise une campagne sur le terrain lancée pour la première fois au Sénégal en 2014. Pour Dre Matshidiso Moeti, cette campagne vise à mobiliser toutes les parties prenantes à la lutte antipaludique, des décideurs politiques jusqu’au secteur privé en passant par les communautés touchées.
JRB
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