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Salon une étude menée à Kabare, le niveau d’éducation avait une influence significative sur le niveau de connaissance sur l’utilisation des pesticides

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Des agriculteurs passant de la théorie à la pratique

« Les résultats ont montré que la majorité de nos répondants étaient des hommes (59 %) plutôt que des femmes (41 %) et que les connaissances locales sur l’utilisation des pesticides étaient faibles (60 %). Le niveau d’éducation avait une influence significative ( p < 0,01 ) sur le niveau de connaissance sur l'utilisation des pesticides, le moment et la dose de traitement, la méthode de lutte et le temps de persistance. De plus, le niveau d'éducation influence significativement les attitudes des agriculteurs avant et après le traitement aux pesticides ( p < 0,05 ). La lutte antiparasitaire, le moment de l'application des pesticides et la méthode de gestion de l'emballage variaient significativement avec le niveau de connaissance locale ( p < 0,01 ). »

C’est le résultat d’une étude intitulée: « Connaissances, attitudes et pratiques des petits maraîchers face à l’utilisation des pesticides chimiques dans le territoire de Kabare (Sud-Kivu) à l’Est de la RD Congo »

Publiée dans le site de l’Université catholique de Bukavu le 12 juin 2024, par les chercheurs Dieumerci R. Masumbuko, Audaxine N. Mwitangabo, Espoir B. Basengere, Patient M. Zamukulu, Leonard K. Mubalama, Gustave N. Mushagalusa.

Basée sur l’utilisation d’un questionnaire et d’entretiens menés dans le territoire de Kabare (Sud-Kivu), cette étude a été menée pour évaluer les pratiques, attitudes et connaissances des agriculteurs sur l’utilisation des pesticides et évaluer les effets de l’utilisation des pesticides sur la santé humaine et l’environnement physique. Les données ont été collectées auprès de 300 petits exploitants agricoles de la zone d’étude.

L’étude a montré aussi que l’utilisation des pesticides par les petits exploitants agricoles a un impact sur la qualité de l’eau, du sol et de l’air. Elle provoque également des pathologies humaines telles que des vomissements, des irritations oculaires et même des décès en cas d’exposition importante. L’inhalation et l’exposition cutanée sont les principales voies d’exposition aux pesticides et les plus dangereuses dans la zone d’étude, qui manque de stratégies de protection.

Enfin, les chercheurs ont indiqué que l’utilisation des pesticides perturbe la biodiversité par la disparition des pollinisateurs, des prédateurs, des parasitoïdes et des micro-organismes du sol.

Par conséquent, ont-ils recommandé, une large continuité de cette étude avec l’intégration d’autres aspects scientifiques contribuerait efficacement à l’amélioration de la qualité de l’environnement.

Retenons que les dégâts causés par les ravageurs et les maladies constituent l’une des contraintes à la production agricole pour la sécurité alimentaire.
LP

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