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RDC : Vers la publication de la première carte géologique régionale du Kivu à l’échelle de 1/500.000

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Les expertises réunies au MRAC permettent de proposer une interprétation chrono et lithostratigraphique détaillée basée sur la connaissance régionale développée ailleurs dans la chaîne, au Rwanda et au Burundi. Le processus en cours d’évolution donnera lieu à la première carte géologique régionale du Kivu à l’échelle de 1/500.000. Cette information a été livrée au public par Gloire Ganza Bamulezi, enseignant-chercheur au département de Géologie à l’Université officielle de Bukavu et du département de Géosciences à l’Université de Kinshasa (UNIKIN). C’était lors de la conférence sur la géologie du Congo, organisée à Kinshasa en octobre dernier par le Centre de Recherches Géologiques et Minières (CRGM) et le Musée Royal d’Afrique Centrale (MRAC).

Dans une intervention sur le thème « Production de la carte géologique du Kivu (1/500.000) : méthodologie et résultats préliminaires », le chercheur a indiqué que la géologie de l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) reste encore mal connue aujourd’hui et cette situation contraste avec celle des pays voisins. Récemment, un travail de compilation des données existantes a cependant été initié en collaboration entre l’Université Officielle de Bukavu et le MRAC. Ce travail est au cœur du projet GEOKIVU en cours de réalisation avec l’appui de la Coopération belge au Développement.

Il a signalé que GEOKIVU vise à l’enrichissement de la connaissance régionale et locale dans différents domaines dont celui des Sciences de la Terre par la valorisation du fond documentaire existant dans les institutions africaines partenaires, ainsi et surtout qu’au MRAC. Dans une première phase, un inventaire des données pertinentes a été effectué sur base duquel une approche méthodologique a été proposée. Partant des documents disponibles, une zone d’intérêt prioritaire a été définie qui s’étend de 1°S à 5°S et de 26,5°E à 29,5°E.  Il s’agit d’une zone intra-cratonique où plusieurs ensembles géologiques d’âge protérozoïque à actuel ont été décrits par divers auteurs dans des campagnes de terrain dont les plus anciennes remontent aux années 30 (Salée, 1940 ; Kun et al., 1957 ; SOMINKI, etc.).

Toutes les données disponibles ont été scannées, géoréférencées et manipulées dans un environnement SIG où elles sont numérisées. La numérisation tient compte des erreurs géométriques et géographiques qui sont inhérentes aux erreurs de localisation de l’époque. Elle s’appuie essentiellement sur l’expression géomorphologique de la géologie et en particulier de la tectonique, des intrusions magmatiques qui sont  les plus facilement identifiables sur des données satellitaires et les modèles numériques de terrain (SRTM-1, TanDEM-X).

Il n’a pas manqué de faire remarquer que les archives géologiques contiennent également des descriptions de terrain précieuses permettant en outre de discuter, préciser, adapter, modifier, voir contester les contours géologiques incertains représentés sur les cartes. Il est fort probable que cette carte soit publiée en décembre 2018.

Signalons que d’autres chercheurs comme M. Laghmouch, C.B. Kalikone, G.M. Ilombe, D. Delvaux, E. Safari, J. Bachinyaga, M. Fernandez, S. Dewaele,  L. Tack, G. Nimpagaritse, C. Nzolang, N. Wazi et F. Kervyn prennent part à ce travail.

 

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