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RDC : Vernissage des 5 ouvrages du Professeur Henri Mova Sakanyi à l’Université de Lubumbashi

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Au total, 5 ouvrages du Professeur Henri Mova Sakanyi, ont été baptisés le lundi 12 juillet 2021 par Madame le Commissaire provincial de la Culture, Arts et Relations intercommunautaires, Immaculée Bagabe. Ces ouvrages portent les titres suivants : 1. Congo : Survie et grandeur ; 2. Traité de Géopolitique en deux tomes, 3. le Système international à l’épreuve du Covid-19 : un questionnement géopolitique, et 4. les profanateurs du 30 juin.

La cérémonie a eu lieu dans l’Amphithéâtre 1 de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université de Lubumbashi en présence des Recteurs des Université de Lubumbashi et de Nouveaux horizons, du Directeur Général de l’ISPT Likasi, des membres des comités de gestion des universités et Instituts Supérieurs de la Ville de Lubumbashi, du Conseiller au Cabinet du Chef de l’État, des membres du personnel académique et scientifique, des étudiants et autres invités.

La présentation de l’auteur a été faite par le professeur Dikanga Kazadi, Doyen de la Faculté des Lettres et Sciences humaines. Pour le Doyen, son homologue Mova Sakanyi a été charmé « très tôt » par les belles Lettres. En fait, la pièce de théâtre publiée il y a 23 ans sur « le malheur est une fête », a fait de Henri Mova, un écrivain et « un activiste des droits de l’homme ».

Il est actuellement Directeur général du Centre d’intelligence stratégique et des relations internationales qui est une structure de recherche sur la géopolitique, les relations internationales, l’intelligence économique, les stratégies des Etats dans un monde globalisé. Tout en étant basé à Kinshasa, il demeure, à côté des autres professeurs, un patrimoine de l’UNILU, de notre pays.

Ensuite, 5 professeurs, tous du Département des Relations internationales, à la Faculté des sciences sociales de l’UNILU se sont succédé à l’estrade pour livrer la quintessence de chacun des livres du professeur Henri Mova Sakanyi.

Le professeur Mulamba, ayant lu l’ouvrage intitulé « Congo, survie et grandeur », publiée en 2020 aux éditions Safari a noté que son collègue Mova situe la question du Congo par rapport aux enjeux de la politique internationale. A partir de l’histoire du pays noircie par la cascade des crises et des conflits y compris la dernière guerre mondiale africaine, l’auteur entend envisager l’avenir du Congo sur un autre pied pour un autre avenir. Cet avenir est à prendre à bras le corps pour que ce pays s’impose en Afrique et dans le monde. Cette ode est chantée à l’attention de la classe dirigeante pour qu’elle assume sa charge et ses responsabilités en imprimant un avenir de puissance au Congo.

Le professeur Georges Mulumbeni a commenté le livre « Les profanateurs du 30 juin. Une réflexion de la classe politique en agonie. Le professeur Mova qui n’en est pas à sa première expérience, décrit la classe politique autour des événements qui entourent le 30 juin 2005. En fait, cette date n’est pas choisie au hasard. Elle fixe la fin de l’ordre institutionnel et politique décidé par la classe politique lors des négociations de Sun City en 2002. Comme chaque fois que sonne la fin d’un ordre politique en RDC, il y a de l’agitation dans les milieux politiques, cette date en 2005 ne faisant pas exception, deux tendances se dessinent : celle qui prédit l’hécatombe ou la fin de l’histoire en RDC, et celle qui estime que les choses ne vont pas du tout changer. Ainsi, est faite l’histoire : de la première République en passant par le règne de Mobutu, la période de transition dictée par la conférence nationale, et même après, la classe politique a de la peine à s’élever en hauteur ou à creuser en profondeur. Sa tendance naturelle est de se niveler par le bas.

Dans un troisième temps, le professeur Germain Ngoie Tshibambe qui a fait des commentaires sur le tome 1 du livre intitulé « Traité de géopolitique : théories, méthodes, enjeux contemporains », a commencé par rappeler les leçons à retenir de cette thématique que l’auteur a bien analysée en deux tomes. La première leçon est que la parution de cet ouvrage participe à la création d’une masse critique dans la production des connaissances dans cette formation discursive ; cet ouvrage sera évidemment un outil de travail pour les enseignants et un kit de recherche pour les apprenants ; par ailleurs, en écrivant à partir du Congo sur la géopolitique, l’auteur aide à la mise en place d’une culture stratégique de penser la géopolitique au pays car, selon les pères fondateurs de la géopolitique, celle-ci est au service de la puissance de l’Etat. Ce livre est structuré en six parties avec 29 chapitres. Il s’agit de la déconstruction archéologique de l’émergence de la géopolitique comme discours traitant d’un objet. Par la suite, l’auteur va confronter la géopolitique à l’aune des courants prédominants, notamment le marxisme. Le recours à la pensée de Samir Amin, un économiste est instructif quant à la tentative de varier les angles sous lesquels on peut penser la géopolitique.

L’avant dernière intervention a été faite par le professeur Kadony Nguway qui a synthétisé le deuxième tome de Géopolitique. Ce professeur a survolé la quintessence du livre dont l’importance permet de comprendre les questions internationales à la lueur des outils d’analyse méthodologique portée par la géopolitique.

Le professeur Esambu Matenda a clôturé ainsi cette partie en présentant le système international à l’épreuve du Covid-19 : un questionnement géopolitique. Selon lui, Henri Mova tente de cerner la dynamique du système international pour en évaluer la capacité à faire face à cette nouvelle menace d’une autre nature qui est le Covid-19. Les conséquences de cette pandémie sur le système international sont les suivantes: recul du multilatéralisme, le triomphe de l’unilatéralisme aux USA, la guerre commerciale qui relève de la géoéconomie entre les USA et la Chine. Une nouvelle guerre froide se met en mouvement.

Henry Mova Sakanyi, est selon le recteur de l’UNILU, présenté comme un scientifique de la lignée de Sheikh Anta Diop. Gilbert Kishiba Fitula, a demandé aux chercheurs de consommer cette richesse scientifique.

La commissaire Provinciale de la culture et des arts a remercié cet enseignant pour tout ce qu’il fait pour le bénéfice de la communauté des chercheurs en général et des apprenants en RDC. Dans son mot, Madame Immaculée Bagabe a souhaité, au nom du gouverneur Jacques Kyabula, plein succès et longue vie à ces cinq ouvrages et a appelé les chercheurs à se les approprier.

Patient Lukusa/ Cellule de communication de l’UNILU

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