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RDC : Une étude révèle que très peu d’injections sont sécurisées dans les hôpitaux généraux de référence de Kinshasa

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Très peu d’injections sont sécurisées dans les hôpitaux généraux de référence de Kinshasa. La promotion de la politique et des normes nationales sur la sécurité des injections permettrait de lever le défi de la sécurité des injections dans les formations sanitaires.  C’est à cette conclusion qu’ont abouti les chercheurs Mukiese Nlunda Jean-Marie et Kiyombo Mbela Guillaume du Département de Santé-Environnement, de l’Ecole de santé publique de l’Université de Kinshasa, en RDC.

Dans leur étude intitulée « Sécurité des injections dans les hôpitaux généraux de référence de la ville de Kinshasa, République Démocratique du Congo » et publiée dans le site web de cette école, les chercheurs ont mené une enquête transversale descriptive mixte qui a permis, par un questionnaire et une grille d’observation, de collecter les données sur les connaissances, attitudes et pratiques des 363 prestataires dans 13 hôpitaux généraux de référence de Kinshasa. Les fréquences, proportions, moyennes, écart-types ont permis de décrire l’échantillon de cette étude.

Cette étude visait à évaluer les connaissances, attitudes et pratiques des prestataires de santé sur la sécurité des injections dans les hôpitaux généraux de référence.

Les résultats livrés par les chercheurs indiquent que des 363 prestataires de santé interviewés, 77 (21,2%) avaient une bonne connaissance des risques d’injections non sécurisées ; 254 (70%) savaient que les injections non sécurisées pouvaient transmettre le VIH, le VHB et le VHC ; 95% (n=209) d’infirmières et 90% (n=50) de médecins avaient la perception que la pratique d’injections était exagérée dans leurs formations sanitaires. La réutilisation des seringues et aiguilles a été rapportée par 60,8% (n=306) des prestataires et, 66,1% (n=306) des prestataires recapuchonnaient les aiguilles à deux mains et 39,1% (n=363) avaient connu au moins une piqûre accidentelle par aiguille les 12 derniers mois. Dans les services, 92% des poubelles contenaient des déchets non triés ; 257 (84%) prestataires travaillaient dans un environnement immédiat non bio-sécurisant par la présence des déchets piquants, tranchants et souillés ; 11 (84,6%) des zones de déchets n’étaient pas sécurisées dont 12 (92,3%) étaient mal entretenues. Seulement 5 (5,3%) prestataires avaient reçu au moins une dose de vaccin contre l’hépatite B. Au total, une proportion de 0,22 des 277 injections observées étaient conformes aux normes de l’OMS.

En introduction de leur étude, les chercheurs ont souligné que la sécurité des injections demeure une préoccupation de santé publique et environnementale. Elle repose sur de bonnes connaissances, pratiques adéquates dont la réduction du nombre d’injections et la bonne gestion des déchets qui en résulte.

JRB

 

 

 

 

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