RDC : Une étude juge insuffisante la connaissance de la rage dans la zone de santé de Kikimi à Kinshasa
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Les perceptions (connaissances et attitudes) de la population de Kikimi sur la rage sont insuffisantes. Ces résultats traduisent une vulnérabilité de la Communauté face à la rage, une maladie endémique en RDC. C’est à cette conclusion que sont arrivés les chercheurs Mpoyo P.C du Service de pathologie générale au laboratoire vétérinaire de Kinshasa, Kazadi E.K de la Faculté de Médecine Vétérinaire de l’Université de Kinshasa, et Pakafwa L.K de la Direction de lutte contre la maladie de Mbuji-Mayi dans la province du Kasaï Oriental dans une étude intitulée « Appréciation de la perception de la rage à Kinshasa, cas de la zone de santé de Kikimi, R.D. Congo ». L’étude a été publiée sur le site de Congosciences.org en mars 2018.
Ce travail a été mené dans 5 aires de santé, à savoir Bosembo, Kikimi, Mikondo, MfumuNkoto et Ngapani de la Zone de Santé de Kikimi. Cette zone de sante est située dans la commune de la N’sele, à Kinshasa, en RDC. Cette étude visait à évaluer les connaissances et attitudes de la communauté sur la rage dans la zone de sante de Kikimi.
Sur 216 répondants, 75 (30%) n’ont jamais entendu parler de la rage alors que 151 (70%) avaient déclaré avoir entendu parler de la rage principalement dans la communauté (63%), notamment à travers les amis ou connaissances, les cas vécus, agents de santé, église, à hauteur et/ou à travers les médias (31%) ou l’école (6%)
L’amélioration de la couverture vaccinale antirabique de la population canine, la subvention de l’Etat pour l’amélioration de l’accessibilité de la population à la prophylaxie post-exposition (PPE) et la sensibilisation de la population sont les principaux piliers pour contrôler la rage et éviter les pertes en vies humaines, estiment les chercheurs.
Pour définir la rage, les scientifiques ont affirmé que c’est une zoonose virale causée par plusieurs virus du genre Lyssavirus et à laquelle sont sensibles tous les mammifères. L’homme peut être accidentellement infecté à la suite d’une morsure ou d’une griffure par un animal excréteur et ceci entraîne presque toujours une mort rapide après le début de la phase clinique. L’incubation peut durer quelques jours, voire quelques mois
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, ont indiqué les chercheurs, la rage tue 61000 personnes chaque année, soit en moyenne un décès toutes les dix minutes. Plus de 90% des cas de rage humaine concernent l’Asie et l’Afrique. L’OMS estime que 30 à 50% des décès faisant suite aux morsures par des chiens infectés de rage, surviennent chez les enfants de moins de 15 ans
En RDC, le premier cas de rage canine était signalé en 1923, ensuite entre les années 1961 et 1976, plus des 565 cas de rage animale étaient confirmés dans tout le pays par le laboratoire vétérinaire de Kinshasa. En 2009, 4 provinces (Kinshasa, Kasaï Oriental, Bandundu et Sud-Kivu] ont connu les épisodes de rage avec plus de 100 cas ainsi que 100 décès. Sur les 17 échantillons des chiens testés au laboratoire vétérinaire, 10 étaient confirmés.
A Kinshasa, entre 2009 et 2013, environs 116 cas suspects de rage humaine étaient notifiés à l’Office de Vaccination et de Contrôle Rabique (OVCR). Dans la zone de Santé de Kikimi à Kinshasa, deux décès suspects de rage ont été notifiés au mois de janvier 2014 à l’OVCR. L’ignorance par la communauté de la maladie et des dispositions à prendre en cas d’exposition (morsures, griffures par un animal suspect) peut être aussi la cause de ces décès dus à la rage qui continuent à être enregistrés.
JRB