LEPAPYRUS.CD

Site d'information sur la science

RDC : Une étude indique que l’exposition à l’arsenic, au plomb et au cadmium à partir des boissons et du sol n’est pas significative à Kinshasa

3 min read

Exif_JPEG_420

L’arsenic (As), le cadmium (Cd) et le plomb (Pb) sont omniprésents et font partie des éléments toxiques les plus courants auxquels la population de Kinshasa est exposée. Les résultats d’une étude menée par six chercheurs indiquent que, globalement, les sources d’exposition à ces éléments toxiques provenant des boissons et du sol ne sont pas significatives dans la population de Kinshasa.

L’étude a été réalisée par les chercheurs Kabamba Mutangilayi Martin, Mata Ngabala Honoré, Binti Fataki Ketia, Elongi Moyene Jean-Pierre, Mulaji Kyela Crispin, Tuakuila Kabengele Joël provenant du Laboratoire de Santé de l’Environnement et Chimie analytique de la Faculté des Sciences de  l’Université de Kinshasa, de l’Hôpital général de Kinshasa, et  de LTAP (Centre de toxicologie et de pharmacologie appliquée de Louvain), à Bruxelles, en Belgique.

Dans leur étude intitulée en anglais Possible Sources of Exposure to Toxic Elements (As, Cd, Pb) in Kinshasa’s Population, Democratic Republic of Congo, publiée sur le site de Congosciences.cd en juillet 2020, les chercheurs soulignent que les sources exactes de cette exposition ne sont pas claires et / ou peu connues, mais l’étude visait à rechercher les sources possibles d’exposition à ces éléments toxiques au sein de la population de Kinshasa.

Au total, 25 échantillons de boisson et 100 échantillons de sol ont été prélevés dans 4 sites d’échantillonnage. Les concentrations de 3 éléments ont été déterminées par spectrométrie de masse à plasma inductif (ICP-MS). Un contrôle minutieux a été appliqué lors de la collecte, de la manipulation et des analyses des échantillons pour éviter toute contamination.

Comme les résultats indiquent que la boisson et le sol ne sont pas de sources importantes d’exposition à l’As, au Cd et au Pb dans la population de Kinshasa, les chercheurs espèrent que ces nouvelles données pourront servir les décideurs et / ou les professionnels de la santé et les recherches futures.

Pour eux, l’accent doit être mis sur la compréhension de différentes sources d’émissions d’As, de Cd et de Pb dans l’air ambiant (faible qualité du carburant, circulation encombrée; combustion du bois, du charbon de bois, des cultures, des huiles résiduelles et des résidus de déchets pour le chauffage et la cuisson dans des feux ouverts, etc. ) et d’examiner les contributions des sources de nourriture (légumes, poisson, viande, etc.) aux concentrations urinaires ou sanguines d’As, de Cd et de Pb dans la population de Kinshasa.

Les chercheurs ont fait remarquer que l’arsenic, le cadmium et le plomb sont des éléments classés parmi les dix principales substances les plus toxiques par l’Agence américaine pour les substances toxiques et le registre des maladies. Les preuves suggèrent que chacun de ces éléments est associé à plusieurs effets indésirables: L’exposition pouvant affecter tous les systèmes organiques, y compris les lésions cutanées, les effets cardiovasculaires, nerveux, hépato-biliaires, rénaux, gastro-intestinaux et respiratoires. La littérature a également mis en évidence des taux de mortalité standardisés significativement plus élevés pour les cancers de la vessie, des reins, de la peau et du foie dans de nombreux domaines de pollution par l’arsenic. La gravité des effets néfastes sur la santé est liée à la forme chimique de l’Arsenis et dépend également du temps et de la dose.

JRB

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *