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RDC : Une étude estime que la pollution des eaux de la rivière Lukaya et de ses affluents est nulle

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« Les résultats des analyses physico-chimiques et chimiques obtenus ont révélé que les eaux de la rivière Lukaya et de ses affluents sont faiblement minéralisées. La conductivité électrique des eaux varie suite aux apports des affluents. Les activités avicoles menées par Minocongo ont tendance à augmenter le pH et les concentrations en nitrates des eaux. Les indices de pollution organique ont montré une pollution nulle des eaux de cette rivière et de ses affluents ».

C’est l’aboutissement d’une étude qui a été conduite dans les conditions écologiques de Kinshasa. Elle analyse les eaux de la rivière Lukaya et de ses affluents sur le tronçon traversant la ville de Kinshasa; depuis le point de captage d’eau par la station de la Régideso jusqu’en amont de l’affluent Bumuna, afin de contribuer à la gestion durable du bassin versant de la rivière Lukaya.

Portant le titre « Détermination de quelques paramètres indicateurs de la pollution organique de la rivière Lukaya à Kinshasa, en RDC », le travail a été mené par les chercheurs Musanga Matondo Jean, Isulu Mbungwal Guelord, Landa Alain du département d’Agronomie & des Eaux et forêts de l’Institut supérieur d’agroforesterie et de gestion de l’environnement d’Aten, à Gungu, dans la province de Kwilu, Thambwe Mungela Thryphon du département de gestion des entreprises de développement rural du même institut supérieur et Mayaya Kadishi Emile de l’Institut supérieur pédagogique de Dibaya-Lubwe, dans la province de Kwilu.

Dans leur conclusion, les chercheurs soulignent que « l’hypothèse d’une pollution organique diffuse dans la rivière Lukaya et ses affluents s’est avérée fausse. Mais il sied de noter que les teneurs en oxygène dissous méritent un suivi particulier dans ce cours d’eau en vue d’évaluer éventuellement la perte du pouvoir d’autoépuration de la rivière. Toutefois, la présence de la pollution diffuse devrait être confirmée au cours des prochaines études par le dosage de la DBO5 et de la DCO. Les activités développées au niveau du bassin versant de la Lukaya et qui ont un impact sur la rivière Lukaya et ses affluents, particulièrement au cours des événements pluvieux doivent être l’objet d’une étude périodique de l’impact environnemental dans le but de préserver cet écosystème. Le manque de suivi d’un certain nombre des rejets pourrait créer le déséquilibre dans cet écosystème vulnérable, comme démontré par les faibles teneurs en oxygène dissous et l’augmentation des nitrates aux lieux de déversement des effluents de la ferme avicole de Minocongo. L’extension du nombre de campagne durant les périodes pluvieuses et sèches permettraient à ce genre d’étude de bien situer l’influence des événements pluvieux à l’égard de la pollution et de mieux cerner l’effet du ruissellement et de la dilution sur les paramètres physico-chimiques et chimiques du cours d’eau principal. Il est aussi important de souligner qu’on ne note pas d’une manière significative la contribution des affluents dans la variation des paramètres de pollution organique de la rivière Lukaya ».

Menée du 19 novembre au 31 décembre 2010, cette étude se justifie par le fait que la qualité des eaux de surface dans le monde a connu depuis quelques années une grande dégradation causée certainement par des pollutions d’origine anthropique. Il s’agirait notamment des rejets industriels non contrôlés; des rejets des effluents dans les cours d’eaux; de l’utilisation intensive des engrais minéraux dans l’agriculture; ainsi que l’exploitation désordonnée des ressources en eau. Les activités effectuées par l’homme peuvent produire des modifications dans les propriétés de l’eau et rendre ainsi l’eau impropre aux usages souhaités, y compris la consommation humaine.

Publiée dans le site www.congosciences.cd en 2019, l’étude peut être consultée en cliquant ici

JRB

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