RDC : Un spécialiste de santé mentale recommande l’évaluation permanente du niveau de performance des entrepreneurs
2 min readL’évaluation permanente du niveau de performance des entrepreneurs a été recommandée au cours de la conférence sur les conséquences du stress dans la vie des travailleurs et des entrepreneurs organisée vendredi à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC). « Un entrepreneur doit savoir évaluer de temps en temps son niveau de performance, afin de réduire le risque de surmenage, tout en sachant que chacun a son mode de fonctionnement», a déclaré le Pr. Josué Ozowa, spécialiste en santé mentale de l’Université de Kinshasa (Unikin) et du centre Telema.
Cette recommandation, a-t-il dit, vise à réduire le risque de surmenage. Il a ajouté qu’il est primordial de réduire le rythme de travail, de toujours noter les tâches à faire, d’avoir un temps de repos, tout en fermant son téléphone portable, ainsi que de bien organiser les tâches pour chaque travailleur. Le Professeur Ozowa a indiqué : « Personne n’est à l’abri. L’attitude du travailleur et de l’entrepreneur est très déterminante pour mener une vie équilibrée », a expliqué le Pr Ozowa, avant de déconseiller le recours à la drogue ou à l’alcool pour oublier les stress.
Des astuces liées au mode de vie
Par ailleurs, le Pr. Ozowa a donné quelques astuces liées au mode de vie d’un travailleur ou d’un entrepreneur, parmi lesquelles la pratique du sport, la disponibilité de temps pour se divertir et bien rire. « Le rire est aussi une thérapie tout comme la vie en famille. Ce dernier est comme le pilier de l’équilibre humain ».
« En milieu de travail, il est difficile de se rendre compte qu’on a craqué. Le premier concerné est souvent le dernier à se rendre compte. Si on n’en tient pas compte le plutôt, le pire peut arriver. Il peut s’agir des maladies somatiques, de l’AVC, de l’hypertension, du suicide ou même de la mort », a-t-il insisté.
Outre ces astuces, il a énuméré quelques signes annonciateurs du surmenage, parmi lesquels, l’insomnie, le manque d’appétit, l’énervement sans raison, la diminution de compétence, la diminution d’estime de soi, le sentiment de contrôle, le changement d’attitude envers autrui et la tendance à s’isoler.
« Craquer au travail est un problème réel et une affaire de tous pour les entrepreneurs que pour les employés ou les employeurs. Soyons conscients de cela. Ne jamais se comporter comme si nous sommes invulnérables face à ce fléau », a-t-il conclu.
Cette conférence a été organisée par l’ONG internationale Jeune chambre internationale (JCI), une organisation des jeunes de 18 à 40 ans qui encadre sur le leadership, le développement personnel, l’entreprenariat, le développement communautaire et le réseautage.
ACP du 03/05/2024 & LP