RDC : un plan majeur dénommé « Plan Mashako » lancé pour la vaccination
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Un quart de million d’enfants supplémentaires vont pouvoir être protégés contre certaines des maladies les plus mortelles au monde, à la suite du lancement d’un nouveau plan pour accélérer le programme de vaccination systématique en République Démocratique du Congo (RDC).
Le plan d’urgence pour la relance de la vaccination systématique en RDC, baptisé le « Plan Mashako » en l’honneur de l’ancien Ministre de la Santé et professeur Léonard Mashako Mamba, a pour objectif d’accroître de 15 points de pourcentages la couverture vaccinale au cours des 18 prochains mois, soit 220 000 enfants supplémentaires qui recevront des vaccins qui sauvent la vie, selon un communiqué conjoint du Ministère de la Santé publique, de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et Gavi-Alliance, parvenu aujourd’hui à Papyrus.
« ‘La vaccination est l’intervention de santé publique la plus rentable », a déclaré le Dr Oly Ilunga Kalenga, Ministre de la Santé de RDC. « Quand les enfants se font vacciner, ils sont protégés contre un grand nombre de maladies évitables qui auraient pu les empêcher de développer leur potentiel. Cet ambitieux Plan d’Urgence pour la Vaccination de Routine est une réelle innovation. C’est un honneur de lui donner le nom de feu Dr Mashako, un vrai visionnaire qui a transformé le système de santé congolais ».
Il sied de rappeler qu’en 1999, seuls 25% des enfants nés en RDC avaient reçu les vaccins de base contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche (DTP3). Après près de 20 ans de soutien de Gavi, ce chiffre a atteint 81%. Au cours de la même période, le taux de mortalité infantile a baissé de 165 à 91 enfants mourant avant leur cinquième anniversaire. Les vaccins contre la rougeole, la diphtérie, la coqueluche, le tétanos, l’hépatite B, l’Haemophilus influenzae, le pneumocoque et la poliomyélite sont maintenant administrés par le cadre du programme de vaccination systématique du pays.
En dépit de ces progrès, la RDC enregistre toujours l’un des taux de mortalité infantile les plus élevés au monde et 1,8 million d’enfants ne bénéficient pas de la série complète de vaccins chaque année. En conséquence, le pays a connu au cours de ces dernières années, des épidémies majeures de rougeole, de poliomyélite et de fièvre jaune – des maladies qui peuvent toutes être évitées par un vaccin. ‘‘Des centaines de milliers d’enfants sont en vie aujourd’hui grâce au travail accompli par le gouvernement de la RDC, aux côtés de Gavi et de ses partenaires des Nations Unies, pour renforcer la couverture vaccinale à travers le pays,’’ a déclaré Mme Anuradha Gupta, Directrice exécutive adjointe de Gavi, Vaccine Alliance, aux côtés du Ministre Kalenga lors du lancement à Kinshasa.
Le plan Mashako ciblera neuf provinces vulnérables, notamment Ituri, Kasaï, Haut-Katanga, Mongala, Kwilu, Tanganyika, Kinshasa, Tshuapa et Haut-Lomami. Il s’articulera autour de cinq objectifs clés pour améliorer la couverture, à savoir les services de vaccination pour augmenter le nombre de séances de vaccination de 20% ; la disponibilité des vaccins en vue réduire les ruptures de stock de 80% dans les centres de santé locaux ; le suivi et évaluation comme un tableau de bord mis à jour mensuellement des indicateurs clés du plan ; l’inspection et contrôle pour surveiller mensuellement des activités de vaccination dans les zones et zones de santé par les inspecteurs ; enfin, la coordination et le financement pour permettre au comité de pilotage opérationnel du plan de se réunir toutes les semaines pour les 18 prochains mois.
Pour Dr Allarangar Yokouidé, Représentant de l’OMS en RDC, « le plan Mashako est une initiative reçue avec un grand intérêt par les partenaires soutenant des activités de santé en RDC ». Il a ajouté : « C’est une occasion de renforcer l’immunité collective de la population congolaise en augmentant la couverture vaccinale, en immunisant chaque enfant où qu’il se trouve ».
Selon le Représentant de l’OMS, le succès de la mise en œuvre de ce plan d’urgence dépendra principalement de son appropriation par le gouvernement, de l’engagement pris par l’État et de ses partenaires de développement.
Le Papyrus