RDC: Un chercheur recommande au gouvernement le « Big push » comme solution à la décroissance économique
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Malgré la diversité des théories personnelles, nombreux de ces pionniers étaient adeptes de la « croissance équilibrée », autrement dit « Théorie de Big Push » de Paul Narcyz Rosenstein-Rodan; cette Théorie suppose que le développement économique nécessite un investissement massif ou aide massive à tous les secteurs afin de favoriser le développement. Les injections de petites quantités d’Investissements entraîneront simplement un gaspillage des ressources.
Ces écrits sont de Gaylord Angalikiana Ababi dans son travail de fin de cycle de graduat à la faculté de Sciences économiques et de gestion de l’Université de Kisangani. Ils sont contenus dans un texte intitulé « Le Big Push, solution alternative face à la décroissance économique de la RDC ».
En général, poursuit-il, l’économie de la plupart des pays d’Afrique et en particulier la RDC est tournée sur l’exportation des matières premières; une fois que ces dernières connaissent une baisse de prix, ipso facto la croissance économique décroît d’une manière sensible au point même de prendre une allure négative.
La RDC, a-t-il poursuivi, est un pays potentiellement riche quant à sa situation géographique et les ressources naturelles et minérales qu’elle possède, considérées pourtant comme un scandale géologique, le sol et le sous-sol ne permettent cependant pas à effacer le paradoxe d’un pays potentiellement riche mais pauvre en réalité.
Du fait de manque des diversités significatives de son économie liée aux guerres qui ont ravagé le pays au milieu des années 1980 et des années 2000. Avec une croissance économique de 8,2% en 2008 et de 2,7% en 2009, la RDC à ensuite été l’un des pays d’Afrique les plus touchés par la crise économique de 2008-2009 et depuis début janvier 2016, la RDC connaît encore une flambée des prix des biens et services dûs à l’insuffisance de l’offre face à une forte demande, une dépréciation de sa monnaie nationale par rapport aux devises et encore et toujours un déficit de sa balance commerciale dû à l’extraversion de son économie et à la chute de prix des matières premières à l’exportation.
Le FMI, la Banque mondiale, d’autres programmes et partenaires au développement ont toujours soutenu l’économie de la RDC dans les aides publiques au développement (APD) et les investissements directs étrangers (IDE) afin d’assurer son équilibre budgétaire et améliorer les conditions de vie de sa population mais la RDC se présente comme l’enfant prodigue s’agissant d’une bonne intégration de fonds des APD et les fonds générés par les entreprises multinationales car le problème de la croissance et de l’économie de la RDC est loin d’être orthodoxe; elle a une part multidimensionnelle du point de vue politique, sociologique et culturelle.
Pour Gaylord Angalikiana, au regard de ce qui précède, une fois que ces problèmes trouvent solution, vue la potentialité du pays, le « Big Push » serait un moyen efficace de booster sa croissance économique et le faire devenir un pays émergent.
Évoquant la part multidimensionnelle des problèmes freinant la croissance économique de la RDC, l’auteur note: « Comme nous l’avions expliqué à l’introduction, les problèmes économiques de la RDC sont loin d’être orthodoxes c’est-à-dire pour trouver des solutions à ces problèmes, il ne faudrait pas seulement se figer sur l’économie comme source des problèmes; il faudrait les voir sur toutes les dimensions possibles afin de trouver des solutions efficaces et durables. Cette multi-dimensionnalité peut se constater du point de vue politico-administratif, économique et socioculturel visant deux pôles d’acteurs, les gouvernants et les gouvernés.
LP