RDC : Trois scientifiques confirment l’appartenance de quelques roches au groupe des Cataractes dans le Kongo Central
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De la corrélation stratigraphique des 23 sondages dans la région, en se référant aux descriptions géologiques des carbonates de Kwilu, il ressort que les roches étudiées appartiennent réellement au groupe des Cataractes réparties entre le Kwilu (CI) et le Lukunga (CII). Dans cette région, tectoniquement active, la base est la dolomie rose C1 et le sommet est le shale calcareux de Lukunga (C4). On y retrouve aussi le C2 et le C3 (a et b).
C’est à cette conclusion que sont arrivés les chercheurs Bongwele O. G. du Centre de Recherche Géologique et Minière (CRGM), MPIANA K. C. de la faculté des Sciences de l’Université de Kinshasa et PREAT A. de l’Université Libre de Bruxelles (ULB), Campus de Solbosch, Boulevard Roosevelt, à Bruxelles, dans une étude intitulée « Calcaires de Kwilu (Kongo Central, R.D. Congo) dans la zone de transition de la chaine West-Congo : lithostratiggraphie et sédimentologie. L’étude a été publiée par le site Congosciences.org au mois de mars 2018.
Ces trois scientifiques étaient préoccupés par le fait que les formations carbonatées appartenant au Néoprotérozoïque de la Province du Kongo Central, groupe des Cataractes, ancienne formation du Schisto-Calcaire, affleurant entre Mbanza Ngungu et Songololo restaient assez mal connues sur le plan stratigraphique et n’ont fait objet d’études détaillées avec des techniques modernes que lors de la dernière décennie. nous étudions en détails ces roches en nous servant des lames minces et des analyses isotopiques de Carbone et Oxygène afin de déterminer les différentes unités litho stratigraphiques et leur environnement de dépôt.
Dans ce travail, ils ont adopté la nouvelle subdivision, issue des travaux bibliographiques du projet “Bas Congo (BC)”, projet de coopération entre le MRAC (Musée Royal d’Afrique Centrale) et le CRGM pour la mise à jour de la géologie du Bas Congo en RD Congo. Ainsi, l’Ouest-Congolien, dorénavant baptisé “Groupe des Cataractes” est subdivisé en sous-groupes comme suit (de bas en haut) :
- Sous-groupe de la Sansikwa ;
- Sous-groupe du Haut-Shiloango ;
- Sous-groupe de la Lukala ;
- Sous-groupe du Mpioka ;
Ils ont signalé que les calcaires étudiés, dans le cadre de ce travail, appartiennent au sous-groupe de Lukala. La notion d’un ensemble ayant été contestée, notamment par le retrait de l’Inkisi du Groupe des Cataractes, les derniers travaux de mise à jour de la géologie du Bas Congo par le groupe de travail du projet “BC” a proposé une nouvelle stratigraphie en remplaçant le terme « Schisto-Calcaire » par un nom plus approprié lié à l’échelle locale. C’est ainsi que le nom de la cité de Lukala, lieu de la cimenterie, au cœur du Sous-groupe a été pris pour désigner ce Sous-groupe
Dans leur conclusion, les scientifiques ont indiqué que cent quatre vingt trois Lames minces ont été analysées à l’aide d’un microscope polarisant et 35 échantillons de poudre, préparées à partir de faciès homogène observé au microscope, pour les analyses isotopiques de Carbone et de Oxygène.
Trois Microfaciès ont été identifiés et représentant la séquence standard de la série sédimentaire. Cette séquence est affectée par la diagenèse montrant plusieurs phases se chevauchant dans le temps : sédimentation, dolomitisation, anhydritisation, calcitisation – microsparitisation, silicification et la pression-dissolution.
Le modèle sédimentaire proposé est celui d’un milieu lagunaire subtidal supérieur semi-restreint à restreint passant à un milieu suppratidal évaporitique de type sebkha. L’analyse isotopique du carbone et de l’oxygène indique une augmentation de température liée soit à l’enfouissement régional soit à la tectonique (δ18O de –9.59 à –11.45‰) et une influence météoritique liée aux conditions vadoses au moment de la sédimentation (δ13C –1.83 et –2.99‰).
JRB