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RDC : Thomas Luhaka donne les trois facteurs qui ont fait que le lingala s’impose à Kinshasa

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Thomas Luhaka, plusieurs fois ministre et président de l’Assemblée nationale, qui se définit comme un chercheur, a donné le mercredi 6 juillet 2022 à une émission de Top Congo.

Avec plus de 400 langues parlées en RDC, Thomas Luhaka a signalé que les colonisateurs belges avaient décidé que les enfants devraient être formés en quatre langues, à savoir le Munu kutuba (Kikongo) qui se parlait dans l’ancienne province de Léopoldville, le swahili dans le Katanga et le Grand Kivu, le luba dans le Kasaï et le lingala à l’Equateur et la partie Ouest de la Province orientale.

A la question de savoir comment le lingala a supplanté le Kikongo à Léopoldville qui comprenait à l’époque la ville de Léopoldville (Kinshasa), le Bandundu et le Kongo Central. Pour l’invité de la Radio Top Congo, il y a trois facteurs.

Le premier facteur est le retour victorieux à Léopoldville des soldats de la Force publique après la 2ème guerre mondiale. Comme ils parlaient le lingala, les habitants de Léopoldville ont décidé de parler le lingala pour être « branchés » (être à la page). Il a indiqué qu’après la révolte dite des « Batetela » au sein de l’armée congolaise de l’époque, les Belges ont recruté les Bangala dans l’armée et le lingala est devenu la langue de l’armée en remplacement de swahili.

Le deuxième facteur est la présence des missionnaires catholiques qui, au lieu d’enseigner en kikongo, formaient les enfants en lingala.

Le troisième facteur est la musique congolaise. Le lingala domine dans la musique congolaise à Kinshasa.

Thomas Luhaka a même signalé que le lingala a poursuivi le Kikongo jusqu’à Matadi où le Kikongo n’est plus parlé que dans la périphérie.

Il a indiqué qu’il n’y a aucune tribu en RDC qui parle le lingala comme sa propre langue. La langue qui est parlée à Makandja s’apparente au lingala, mais ce n’est pas le lingala, a-t-il dit.

JRB

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