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RDC : Superficie totale du bassin versant de la rivière Lubudi : Entre 1974 et 2014, le taux d’occupation de l’habitat a évolué de 62,3% à 88,04 %

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Le samedi 12 novembre 2016, les rivières de la ville de Kinshasa avaient débordé. Les conséquences sont connues de tout le monde. Des maisons ont été emportées, des quartiers et routes ont été détruits et de quelques personnes ont perdues leurs biens.

Cette situation rencontre ce que décrit une étude initiée par les chercheurs Mufwaya K.C. du département de gestion des ressources naturelles de la faculté des Sciences agronomiques de l’Université de Kinshasa (UNIKIN), Ndembo L.J. du même département et du Commissariat général à l’énergie atomique/Centre régional d’études nucléaires de Kinshasa (CGEA/CREN-K), et Mfumu K.A. du CGEA/CREN-K. et intitulée Contribution à l’analyse geospatiale et gestion intégrée des bassins versants : cas du bassin versant de la rivière Lubudi à Kinshasa (R.D.Congo). Cette étude avait pour objectif l’évaluation spatio-temporelle de l’occupation du sol et une gestion intégrée du bassin versant de la Lubudi.

Les chercheurs ont constaté qu’ « entre 1974 et 2014, le taux d’occupation de l’habitat a évolué de 62,3% à 88,04 % par rapport à la superficie totale. Par ailleurs, ce taux a évolué de 37,7% à 11,63% pour l’espace vert. De ceci, il découle que la population a occupé 26,1% de la superficie réservée à l’espace vert, principalement les espaces verts qui couvraient les zones à risque d’inondation et d’érosion ».

Selon les chercheurs, il s’en suit de nombreux problèmes environnementaux entre autres érosions, inondations et ensablement, etc., ceci nécessite une attention particulière pour une gestion intégrée du bassin et une mise en place des outils permettant d’atténuer les divers risques et catastrophes environnementaux.

Pour ce faire, quelques mesures méritent d’être initiées pour la gestion intégrée de ressources en sol et en eau dans le cadre d’une gestion intégrée du bassin. Il s’agit entre autre de :

  • la construction des puits et des bassins de rétention parcellaires dans le but d’atténuer la puissance des eaux de ruissellement et favoriser l’infiltration ;
  • la construction des cordons pierreux, parallèlement aux courbes de niveau et l’intensification de reboisement des versants afin de restaurer le couvert végétal dans les zones menacées par l’érosion, consolider le sol et d’augmenter sa capacité à résister aux érosions;
  • le développement d’un plan d’aménagement des cités anciennes et nouvelles en vue d’améliorer les infrastructures hydrauliques et les adapter à une population croissante et réduire la densité de la population occupant les zones à risque ;
  • le redimensionnement et le débouchage des canaux d’évacuation des eaux des pluies ;
  • la construction de canaux de dérivation des eaux sur la partie aval des rivières afin d’évacuer les eaux d’inondation ;
  • Le couvert végétal devrait être protégé ou restauré car il assure la protection durable des versants des collines et réduit les phénomènes d’érosion.

De mesures de renforcement de capacité de la population habitant le bassin versant de la Lubudi devraient également être envisagées, notamment par l’éducation environnementale ; et la mise en place d’une plate forme regroupant tous les usagers de ressources en eau et en sol du bassin comme se fait dans le bassin de la Lukaya.

Sur la localisation de ce bassin, les chercheurs ont signalé que « le bassin versant de la rivière Lubudi est situé à l’Ouest de la ville province de Kinshasa, entre les longitudes Est 15°15’11,4’’ et 15°23’54,6’’ et les latitudes Sud 4°19’20,9’’ et 4°23’54,6’’. Il couvre une superficie d’environ 27,3 km2 et s’étend sur 8 communes : Bandalungwa (21,43%), Lingwala (0,12%), Kasa-vubu (0,17%), Ngiri-Ngiri (4,09%), Bumbu(8,85%), Selembao (12,44%), Ngaliema (42,25%) et Kintambo (10.65%) (Figure 1). Ce bassin versant est drainé par plusieurs rivières dont la principale est la Lubudi. Cette dernière prend sa source à 345 m d’altitude dans la commune de Selembao, plus précisément au quartier Kitokimosi et se jette dans le fleuve à 278 m d’altitude ».

« Sur le plan de la gestion de l’espace, la ville de Kinshasa fait actuellement face à un problème de maîtrise de sa croissance : la ville s’étend indéfiniment sur tous ses flancs ; Est, Ouest et Sud. On assiste à une occupation anarchique de plusieurs espaces non aedificandi, compromettant tout projet d’amélioration, sans que les autorités urbaines se sentent interpellées », s’inquiètent les chercheurs.

JRB

Source: www.congosciences.org

Volume 4, Numéro 2, Septembre 2016

 

 

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