RDC : L’institut de recherche agronomique appelle ses chercheurs du corridor Bukavu-Uvira-Fizi-Kalemie à travailler en synergie avec le biométricien
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« Un esprit d’équipe s’impose. Une synergie est plus que nécessaire. Dans la démarche de la Biométrie, tout choix de procédure de collecte de données se fera en fonction d’un outil approprié. En effet, celui qui a une machette, une hache et une tronçonneuse, ouvrira un champ dans la forêt avec aisance que celui qui n’a qu’une machette », a dit le Professeur Roger Kizungu Vumilia, Directeur scientifique de l’Institut National pour l’Etude et la Recherche Agronomiques (INERA) aux chercheurs de cet institut opérant dans le corridor Bukavu-Uvira-Fizi-Kalemie. C’était au cours d’un atelier de renforcement des capacités organisé au mois de janvier 2020 par l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA).
La Biométrie est une partie de la Biologie qui étudie le vivant par les méthodes statistiques. Soulignant le fait que chacun a ses faiblesses, le professeur a déclaré que « le biologiste a souvent des connaissances très limitées en biométrie. Il en connaît superficiellement deux ou trois outils (souvent l’anova, la régression simple et le chi-carré), rarement quatre, et croît et fait croire que c’est cela la biométrie. Le biométricien n’a souvent pas de background suffisant pour aborder seul l’étude du biologiste. Il doit en plus être capable d’épouser rapidement le langage du biologiste ».
Dans une intervention intitulée « Place de la biométrie dans la démarche scientifique », le professeur a voulu attirer l’attention des chercheurs qui recourent précipitamment aux services du biométricien quand il est bloqué quelque part. Il a fait cette observation courante : « Très souvent, pas toujours, le chercheur planifie d’abord son enquête ou son expérimentation, puis il collecte ses données, enfin et seulement enfin il va voir le Biométricien pour « analyser les données ».
« Ceci met souvent le Biométricien dans une situation inconfortable : Le chercheur veut ses analyses « aujourd’hui, maintenant et immédiatement ». Le biométricien n’a même pas le temps de s’imprégner du sujet… Certains chercheurs se demandent d’ailleurs pourquoi il chercherait à comprendre ce qui est fait. Il n’a qu’à faire les analyses car celles-ci sont connues disent-ils », a fait remarquer le Professeur Roger Kizungu Vumilia.
Pour ce dernier, le biométricien n’est pas un magicien. « Beaucoup de chercheurs croient encore que le Biométricien est cet exécutant mécanique au bout de la chaîne programmé pour travailler en extrême urgence.
Aux chercheurs du corridor Bukavu-Uvira-Fizi-Kalemie, il a indiqué quand il faut faire intervenir un biométricien dans une démarche et une expérimentation scientifique.
JRB