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RDC : L’INERA a invité les chercheurs du corridor Bukavu-Uvira-Fizi-Kalemie à changer de paradigme pour une meilleure adaptation

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Les chercheurs de l’Institut National pour l’Etude et la Recherche Agronomiques (INERA) œuvrant dans le corridor Bukavu-Uvira-Fizi-Kalemie  ont appris à effectuer leur recherche bibliographique sur leurs appareils téléphoniques, à planifier leurs enquêtes et leurs expérimentations dans le milieu réel et non nécessairement en station, à analyser leurs données pour résumer les données, prendre des décisions par la statistique et modéliser les phénomènes biologiques. Ils ont appris aussi à publier leurs résultats dans une revue scientifique internationale et pour les fermiers, petits ou grands.

« La recherche agronomique s’ouvre aux préoccupations environnementales, sociales et économiques pour proposer des solutions durables. D’où la nécessité pour les chercheurs de changer de paradigme et de revisiter leurs méthodologies de recherche pour mieux s’adapter. La folie c’est de faire comme on a toujours fait et espérer un résultat différent ».  Ces propos sont de Roger Kizungu Vumilia, Professeur à la Faculté d’Agronomie de l’Université  de Kinshasa et Directeur scientifique à l’INERA. Il les adressait aux chercheurs de cet institut de la partie Est de la RDC.

« Pour une première fois que nous avons un Président et un Gouvernement qui s’affichent favorables aux 70%, il est temps de changer de paradigme », a-t-il souligné.

A cet effet,  le professeur a fait savoir aux chercheurs qu’accroitre la productivité agricole durablement, accéder aux marchés régionaux, améliorer l’intégration régionale dans le secteur agricole, fournir des réponses immédiates et efficaces en cas de crise ou d’urgences déclarées sont les défis qui les guettent.

Parmi ces défis, il a souligné aussi le fait qu’il faut amener la conscience collective à accepter que le paysan, le petit fermier est un agent de développement, mais pas un potentiel ouvrier du grand fermier. Et aussi, amener le paysan, le petit fermier à devenir Moyen puis Grand  évolutionnairement et non révolutionnairement.

Le directeur scientifique de l’INERA estime qu’il y aura une transformation agricole quand les chercheurs réussiront à amener 2 millions des ménages agricoles (10 millions des personnes) à la résilience aux crises et aux aléas économiques et climatiques. Produire de manière intensive, sur des espaces limités sans les épuiser en exploitant la verticalité. Les amener progressivement de l’agriculture de subsistance vers une agriculture commerciale

Face à cette situation, le pays a besoin des chercheurs qui savent communiquer entre eux au niveau national, avec leurs collègues de la région et convertir leurs découvertes en termes compréhensibles par les bénéficiaires du projet. Dans ce cadre, 200.000 ménages du corridor Bukavu-Uvira-Fizi-Kalemie sont ciblés.

Il convient ici de signaler que le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a reçu un financement d’un montant de 150 millions de dollars américains sur crédit IDA auxquels s’ajoute un Don japonais (PHRD Grant) pour un montant de 2,7 millions de dollars américains dédiés à des activités de nutrition. Le Ministère de l’Agriculture en est le maître d’ouvrage avec comme agence d’exécution du projet l’actuelle unité du PARRSA.

Pour sa part, l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA)  intervient dans la composante consistant à assurer une meilleure intégration régionale. Et dans cette mission d’intégration régionale, l’IITA devra renforcer les capacités des chercheurs de l’INERA Mulungu et Emilingombe pour une meilleure intégration de la recherche agronomique dans la région. Pour cela, il devra non seulement opérationnaliser des programmes de maîtrise et de doctorat pour le renforcement des capacités des chercheurs de l’INERA mais aussi à travers des formations de courtes durées et ponctuelles renforcer également leurs capacités. C’est ce qui a justifié le séjour du Professeur Roger Kizungu du 14 au 19 janvier 2020 à Kalemie et du 21 au 25 janvier 2020 à Bukavu.

Espérons que le changement sera observé dans les prochains mois de la part de ces chercheurs de l’INERA.

JRB

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