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RDC : Les Géologues ont cerné l’origine de roches vertes de Gangila dans le Kongo Central

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Les roches vertes de Gangila le long de la rivière M’vuzi, dans le territoire de Seke-Banza, au Kongo central, ont suscité beaucoup de réflexions quant à leur origine, leur mode de mise en place et leur composition minéralogique. Pour ce faire, quelques chercheurs ont tenté d’expliquer l’origine et le mode de mise en place de ces roches vertes.

 Les résultats des analyses chimiques des éléments majeurs et en traces effectuées sur ces échantillons de roches et sur le filon de quartz ont permis, à l’aide de DTI (Diagramme Ternaire d’Intiomale) de conclure que ces roches ont pris naissance dans un « régime distensif » et les saumures ayant circulé dans ces métamorphites de Gangila ont une « origine mixte » à une température de 347°C qui est caractéristique du « stade pléothermal » selon l’échelle géothermométrique Ca-Ti, ont conclu les géologues.

Ils estiment qu’une telle température serait en relation avec l’ouverture océanique et mobilise des fluides de type Kuroko. Lesdites solutions mixtes résultent du mélange des fluides supergènes avec des fluides hypogènes issus des granitoïdes subalcalins. Les minéraux métallifères sont disséminés sur ces métamorphites et n’offrent aucune préférence vis-à-vis d’un quelconque type de roches. Les disséminations de chalcopyrite observées au microscope sur les sections polies de ces roches vertes montrent que  les minéralisations en chalcopyrite sont omniprésentes et résulteraient d’un mélange de solutions ayant circulé dans les métamorphites. Ces métaux proviendraient donc des métamorphites elles-mêmes et sont donc « autochtones ».

La problématique majeure de cette étude consistait à identifier, sur le plan métallogénique, les roches vertes qui affleurent dans la vallée de M’vuzi. En effet, les saumures métallifères sont des solutions plus denses que l’eau de mer. Elles véhiculent des complexes halogénés et hydrosulfurés en solution.

L’objectif principal assigné à l’étude visait à caractériser, au moyen d’analyses chimiques et microscopiques, les principaux types de fluides ayant véhiculé les oligo-éléments piégés au sein des filons de quartz et des roches.

Intitulée « Etude Métallogénique Préliminaire des Roches Vertes de Gangila dans la Chaine West Congo (WCB) en République Démocratique du Congo », ce travail a été publié sur le site www.congosciences.cd  Volume 8, Numéro 1 du mars 2020.

Les chercheurs  ont pour noms Mukonkole Mukonkole Patrick, Ilito Lofongo Daddy Patrick, Kanda Nkula Valentin, Muanza Kant Patrick, Muilu Mayala Daudet et Pinganay Sabua. Ils proviennent du Centre de recherches géologiques et minières (CRGM) et du Département des géosciences de la Faculté des sciences de l’Université de Kinshasa.

LP

 

 

 

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