RDC : Les activités du Centre de recherche Congo River Institute ont été lancées
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Le ministre de la Recherche scientifique et innovation technologique, Me José Mpanda a lancé les activités du Centre de recherche Congo River Institute (CRI) le lundi 11 juillet 2022, logé au Centre de recherche en sciences humaines (CRESH).
Agréé par l’arrêté ministériel n° 024/MIN.RSIT/CAB.MN/JMK/2022 du 10 juin 2022, le CRI, signale le site « scooprdc.net » qui livre cette information, est une association sans but lucratif basée à Kinshasa avec une antenne à Brazzaville. Cette association réunit, selon son président, le professeur Rémy Bazenguissa-Ganga, des universitaires, fonctionnaires nationaux et d’institutions internationales, ainsi que des experts de toutes spécialités, conscients des enjeux qui tournent autour du décollage de l’Afrique centrale.
Le professeur a fait remarquer que « le CRI est une association qui a vocation d’accompagner, par ses différentes activités scientifiques, les institutions sous régionales, c’est-à-dire les pays d’Afrique centrale ».
Il a indiqué que le CRI héberge trois grands programmes structurants. Le premier, EleQta, a pour but d’émanciper l’analyse des processus électoraux du biais méthodique qui revient surtout à poser l’application de la règle numérique majoritaire comme la seule procédure de légitimation des élus. vise précisément, à saisir cette autre modalité de légitimation et son sens politique. Ce programme s’adosse à une méthode de recherche qualitative, ce qui explique le design du Q en majuscule dans son sigle. Il se déploie sur 13 pays africains et mobilise, en tout, près de 121 chercheurs.
Le deuxième programme ERPA qui signifie Equipe de Recherches pluridisciplinaires sur les Archives, a pour ambition de contribuer à la consolidation de la mémoire et de l’histoire nationale par le renforcement des structures archivistiques. Ce programme déploie trois activités, notamment la formation des étudiants, la mise en place au sein de l’université d’une filière archivistique, et la valorisation de différents fonds d’archives c’est-à-dire leur diffusion, conservation, numérisation et le repérage de nouveau fonds. Le programme développe, pour l’instant, ses activités à l’Université Marien Ngouabi du Congo-Brazzaville avec une équipe pluridisciplinaire composée avec ses collègues de sciences humaines et sociales, d’un côté, et sciences de la vie et biomédicales de l’autre. Au-delà de cette localisation, le CRI prévoit d’en exporter certains volets en RDC.
Le troisième et dernier programme, PRISME-AC, se donne pour objectif de construire, à court terme, un institut panafricain d’excellence de recherche sur les maladies émergentes et ré-émergentes afin d’aider les gouvernants des Etats d’Afrique centrale à élaborer des politiques publiques efficaces, qui s’inscrivent dans la perspective d’un développement durable et autocentré.
Pour mettre en musique ces programmes, le professeur Rémy Bazenguissa a indiqué que le CRI doit d’abord produire des analyses à partir d’études de terrain extrêmement fouillées. Ensuite, il doit fonctionner comme un laboratoire d’idées. Et enfin, en étant également un bureau d’études et d’évaluation pour ses partenaires institutionnels et les communautés de la sous-région, dans cette mesure, le CRI devra produire des connaissances scientifiques, appuyées sur des pratiques éthiques, afin de réduire la pauvreté, les inégalités sociales, politiques et économiques en vue de promouvoir la sécurité collective de onze Etats d’Afrique centrale.
Dans son mot, le ministre de la Recherche scientifique et innovation technologique a émis le vœu de voir les activités scientifiques et technologiques de ce centre demeurer dans la vision de son ministère.
LP