RDC : L’Equipe de riposte au Covid-19 tarde à convaincre sur son efficacité
4 min readComment travaille l’Equipe de riposte au Covid-19 de la RDC ? Cette question dérange les Congolais. Apparemment, cette structure navigue à vue et que rien de solide n’a été mis sur pied à l’exception des analyses des échantillons à l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) où Dr Jean-Jacques Muyembe Tamfum, chargé de la coordination de la cellule de riposte contre le Covid-19, est son Directeur général de l’INRB.
Certains faits rapportés par les médias indiquent que cette structure a du mal à prendre ses marques. Le premier fait nous est rapporté par un article de Politico.cd publié le mercredi 25 mars 2020.
Voici le premier paragraphe de cet article intitulé « En RDC, la riposte contre le Coronavirus filait droit vers une catastrophe » : « Samedi 11 mars, il est 11h00 passées à Kinshasa. Du côté de l’Hôpital du Cinquantenaire, une dispute éclate. Elle oppose des médecins « de la riposte » aux responsables de cet hôpital issu d’un partenariat privé-public. Les échanges restent vifs. Ils tournent autour de la dépouille du Docteur Didier Bandubola, premier patient atteint de Coronavirus à décéder en République démocratique du Congo. Le Grand-frère de la ministre de l’Economie voit sa famille faire pression, pour que sa dépouille soit placée dans la morgue de l’Hôpital. Du côté des responsables du Cinquantenaire, on s’y oppose. « La dépouille reste contagieuse. Ils n’ont pris aucune précaution. Nous avons peur d’exposer nos patients et des innocents au virus », expliquera le Docteur Mavisa, médecin Chef de l’Hôpital. Après plusieurs coups de fil, les médecins de la riposte changent d’avis. La dépouille met finalement cap vers l’Hôpital de référence de Kinshasa où elle sera conservée ».
En clair, l’équipe de riposte n’avait rien prévu en ce qui concerne le lieu de conservation des cadavres dus au Covid-19. L’équipe a-t-elle maintenant prévu le lieu de conservation de ces cadavres avant leur enterrement ? Il ya à boire et à manger dans ce texte.
Le mardi 24 mars 2020, les personnes ayant été en contact avec le premier malade confirmé et guéri de coronavirus sont sorties de leur isolement dans la commune de Bandalungwa. Ces personnes affirment avoir respecté les consignes de la quarantaine mais se plaignent tout de même des conditions de cet isolement.
Voici ce qu’écrit à ce sujet, le site web de Radio Okapi, « D’après eux, les autorités n’ont rien respecté de tout ce qu’elles ont promis. Aucun kit durant les 14 jours, et pas de document attestant qu’ils étaient soumis à la quarantaine. Jerly Bukolo, Procureur général près la Cour d’Appel de Tanganyika à Kalemie figure parmi ces personnes. « Aucun de médecins n’est passé, ce sont des agents de la commune de Bandalungwa qui passaient pour prélever la température, et ils n’ont jamais constaté quoi que ce soit pendant les quatorze jours », affirme-t-il. Pour lui, la fin de la quarantaine correspond à la reprise normale des activités parce que ‘’depuis la quarantaine, on n’est jamais monté sur une moto, prendre un autre véhicule automoteur’’. Durant cet isolement, ‘’ils n’ont jamais rien fait, pas de kit, rien du tout’’, a déclaré Jerly Bukolo ».
La question : « En quoi consiste la riposte à cette maladie quand les personnes mises en quarantaine n’ont pas vu un seul médecin durant tout leur isolement ?» Y a-t-il un suivi médical des personnes atteintes du coronavirus en RDC ? L’équipe de riposte est appelée à répondre à cette préoccupation.
Le site Politico.cd a réussi à rencontrer et à interviewer celui qui a été considéré comme le 1er cas de coronavirus dans la ville de Lubumbashi, Billy Lumbaye. Les échantillons prélevés sur lui ont donné un résultat négatif. Voici ce qu’écrit le site : « Il explique qu’il a été expulsé nuitamment de Lubumbashi sans raison. Présentement, il est chez lui à Kinshasa et ne souffre d’aucune maladie. “Ils nous ont embarqué dans un avion pour nous retourner à Kinshasa, nous promettant qu’on sera accueilli et pris en charge à notre arrivée. Sauf qu’à N’djili [aéroport], il n’y avait personne. J’ai du appeler ma famille pour venir nous récupérer. Jusqu’aujourd’hui, nous nous portons bien et nous n’avons reçu aucun appel des autorités” explique-t-il en Lingala ». Il a été embarqué avec son fils.
Qui devrait prendre en chargé ce congolais expulsé de Lubumbashi avec son fils à l’aéroport de N’djili au moment où il était considéré comme contaminé de Covid-19 ? Qui fait le suivi des cas dits contaminés ?
Il semble que l’on doit suivre les traces de 177 personnes ayant été en contact avec les malades ayant pris part aux différents vols en provenance d’Europe et qui ont amené le Covid-19. Comment on fait ce suivi ? Dans ses bulletins sur le Covid-19, l’équipe de riposte est appelée à fournir des explications à la population sur ce dossier et le Gouvernement est appelé à donner à cette équipe les moyens de sa politique pour lui permettre de changer son fusil d’épaule.
Dossier à suivre
JRB