RDC : Le 1er Congrès de la Société congolaise de néphrologie a recommandé la prévention et le dépistage précoce pour lutter contre les maladies rénales
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Le premier congrès de la Société congolaise de néphrologie (Soconeph) qui s’est tenu du 23 au 25 août 2023 sous le thème « Les maladies rénales : du diagnostic à la prise en charge thérapeutique » a recommandé la prévention et le dépistage précoce comme les meilleurs remèdes contre les maladies rénales.
A ce sujet, le président de la Soconeph, le Pr Nazaire Nseka a déclaré que « la prévention consiste à informer la population sur l’existence et les causes des maladies rénales, à dépister précocement ces maladies car mieux la prise en charge est précoce, plus la guérison intervient vite. La plupart des malades connaissent des complications parce qu’ils se font consulter au stade avancé de la maladie. Pour une bonne santé rénale, nous conseillons de boire beaucoup d’eau, de manger équilibré et de pratiquer l’exercice physique ».
Pour le professeur, ce premier congrès a pu mettre en évidence plusieurs problèmes tels que l’accès aux soins, la dialyse, le dépistage précoce et la prévention des maladies rénales. Le dépistage précoce et la prévention doivent être impérativement renforcés, car la dialyse est un échec du néphrologue.
Par ailleurs, des néphrologues, des médecins généralistes, des infirmiers, des techniciens du domaine médical et des personnes souffrant des maladies rénales qui ont pris part à ces assises ont plaidé pour la promulgation de la proposition de Loi sur la transplantation d’organes humains qui a été adoptée par le Sénat, mais bloquée au niveau de l’Assemblée nationale.
Présentant l’économie de cette proposition de Loi, le professeur et sénateur Kaumba Lufunda a souligné que « la transplantation n’est pas interdite par la Constitution congolaise, encore moins par la Loi sur la santé publique et d’autres textes légaux et réglementaires en vigueur en RDC ».
Martelant à ce sujet, il a indiqué que « la transplantation n’est pas interdite en RDC. Ce que nous voulons faire, c’est de réglementer la pratique de la transplantation en RDC. Il faut une loi pour apprendre aux gens dans quelle condition on peut transplanter et dans quelle autre on ne peut pas transplanter, quelles sont les procédures, quels sont les hôpitaux et comment doit-on qualifier le personnel qui opère la transplantation ».
Il a saisi cette opportunité pour fustiger la résistance observée du côté des élus nationaux en ce qui concerne cette proposition de loi. Plutôt que d’adhérer à une folle rumeur selon laquelle cette loi occasionnerait le trafic des organes humains, le professeur Kaumba Lufunda a appelé les députés nationaux à analyser froidement ce texte et à accepter d’en discuter pour écarter ce qui dérange.
Selon ce professeur, la proposition de Loi traine, depuis le 23 novembre 2022 jusqu’à cette date, à l’Assemblée nationale. Entretemps, le nombre d’enfants décédés de suite de la drépanocytose, des anémies SS, est énorme. Pourtant, il n’y a qu’un seul traitement au monde de cette anémie, c’est la greffe de la moelle osseuse. Ces enfants auraient pu être sauvés.
Pour Dr Nseka, « ce premier congrès a pu mettre en évidence plusieurs problèmes tels que l’accès aux soins, la dialyse, le dépistage précoce et la prévention des maladies rénales. Le dépistage précoce et la prévention doivent être impérativement renforcés, car la dialyse est un échec du néphrologue ».
LP