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RDC : La campagne de vaccination se poursuivra avec le vaccin Johnson&Johnson même après la fin d’Ebola

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Docteur Jean Jacques Muyembe Tamfumu, directeur de l’INRB à Kinshasa, le 01/02/2017. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

« La vaccination va continuer. La campagne lancée avec rVSV-ZEBOV pourra s’arrêter, mais celle avec le vaccin Johnson&Johnson va continuer. C’est une étude, nous devons absolument avoir les conclusions de ce vaccin pour faire face à d’autres épidémies qui pourraient arriver dans le futur. Nous allons continuer jusqu’à atteindre un certain nombre. Il y a la population d’étude, le nombre de cas. Si nous atteignons un certain chiffre on arrête », a dit le lundi 9 mars 2020 Dr Jean-Jacques Muyembe au site Actualite.cd.

Le directeur général de l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) a signalé qu’à ce stade, « au moins 20.339 personnes ont été vaccinées, avec le 2ème vaccin Ad26.ZEBOV/MVA-BN-Filo (Johnson&Johnson) dans les deux Aires de santé de Karisimbi à Goma. Depuis le début de la vaccination le 8 août 2018 avec ce vaccin rVSV-ZEBOV  au moins 299.330 personnes ont été vaccinées ».

Selon le même site, approuvé le 22 octobre 2019 par le Comité d’Éthique de l’Ecole de santé publique de l’université de Kinshasa et le 23 octobre 2019 par le comité d’Éthique national,  le deuxième vaccin, dénommé Ad26.ZEBOV/MVA-BN-Filo, est produit par la firme Janssen Pharmaceuticals pour la société Johnson & Johnson. Ce nouveau vaccin vient en complément du premier, le rVSV-ZEBOV, vaccin utilisé jusque-là (depuis le 08 août 2018) dans cette épidémie fabriqué par le groupe pharmaceutique Merck, après approbation du Comité d’Éthique le  20 mai 2018. Il a été récemment pré-qualifié pour homologation.

Sur terrain, les 11 contacts de la dernière patiente confirmée d’Ebola seront libérés le mardi 10 mars à Beni (Nord-Kivu). Cependant, en dépit de l’optimisme affiché, tous les domaines de la réponse restent en place pour garantir la détection rapide et le traitement de tout nouveau cas. La fin de l’épidémie ne peut être déclarée que si aucune nouvelle infection ne survient 42 jours après le 2 mars soit la date du déchargement du dernier cas confirmé.

Pour sa part, dans son dernier bulletin épidémiologique établie le samedi 7 mars 2020, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué que « le risque de réapparition de la maladie reste élevé. Il est essentiel de maintenir les opérations de lutte, comme le prévoient les critères recommandés par l’organisation pour déclarer la fin de l’épidémie ».

La 10ème épidémie de la maladie à virus Ebola a fait 2.264 décès (2.130 confirmés et 134 probables). 1.169 personnes guéries, ou survivants ont également été recensés. La létalité générale de 64%, la létalité dans les CTE est de 32% grâce à la molécule thérapeutique introduit dans la riposte.

JRB

 

 

 

 

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