RDC : Eve Bazaïba a signalé l’effondrement de la frontière naturelle entre la RDC et Le Rwanda avec le glissement des terrains de la Ruzizi
2 min read« En ce qui concerne la situation de glissement des terrains dans la vallée de la Ruzizi au Sud-Kivu intervenu le 23 février 2024, elle a indiqué que sa gravité est non seulement le fait de la boue qui y est déversée et bloque le cours de la rivière Ruzizi qui serpente la vallée, mais aussi la destruction de la frontière naturelle avec le Rwanda, sans oublier le risque des inondations sur la Ville d’Uvira et la Ville de Bukavu dû à ce blocage du cours d’eau de la Ruzizi ».
Ces propos sont de la Ministre d’Etat, Ministre de l’Environnement et développement Durable, Eve Bazaïba ; rapportés par le ministre de Communication et média et Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, dans son compte-rendu du Conseil des ministres du vendredi 1er mars 2024.
La ministre de l’Environnement a signalé que « les récoltes agraires de cette année et la déserte en électricité risquent de subir un sérieux problème, avec comme conséquence, la famine et les coupures d’énergie électrique. Bien plus, avec les velléités expansionnistes du Rwanda voisin, il y a risque de falsification des limites de frontière entre nos deux pays profitant justement de cette situation ».
En fait, la falsification des frontières a déjà eu lieu. Le Professeur Léonard Kambere avait signalé que la ville rwandaise de Gatumba faisait partie intégrante de la RDC au moment du tracé des frontières entre les deux pays à l’époque coloniale et cette cité s’appelait Katumba. Sa dénomination a été transformée de l’autre côté de la frontière. En fait, le professeur avait signalé que le lit de la rivière Ruzizi qui était la frontière naturelle à cet endroit s’était déplacé à l’intérieur de la RDC et laissant l’autre partie congolaise aux Rwandais. C’est un dossier que le Gouvernement congolais doit prendre en compte dès qu’il va retrouver les poils de la bête.
La ministre Bazaïba, dans le même conseil des ministres a préconisé que « le Gouvernement mette en place une Commission interministérielle chargée d’évaluer rapidement les besoins et de coordonner l’action sur terrain. La mission de ladite commission consistera à la mobilisation des fonds avec la main d’œuvre de l’Office des Routes, l’Office des Voiries et Drainage et le Génie Militaire pour débouer le cours de la Rivière afin de prévenir le risque imminent des inondations ».
Il sied ici d’inviter le Gouvernement à associer une sous-commission scientifique à cette commission, une sous-commission qui sera composée des plusieurs disciplines scientifiques, afin de baliser le chemin pour certains dossiers qui seront brûlants dans un avenir très proche.
JR Bompolonga