RDC : Contrairement à une recommandation des Etats généraux de l’ESU, le ministère de la Recherche scientifique doit demeurer autonome
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Trois options ont été levées : Un plaidoyer auprès du Premier Ministre pour la fusion de ces deux secteurs. ; La collaboration entre les deux ministères à chaque fois qu’il s’agit des problèmes liés à la recherche scientifique et technologique ; L’admission du Ministère de l’ESU parmi les ministères préseants du Gouvernement. La commission retient la première option étant donné d’une part que son personnel provient en majorité de l’ESU et d’autre part que la Recherche scientifique figure parmi les trois missions essentielles de l’Université. D’où la nécessité de placer la recherche scientifique sous la tutelle du Ministère de l’ESU. C’est l’une des recommandations des Etats généraux de l’Enseignement supérieur et universitaire qui viennent de se tenir à Lubumbashi du 10 au 14 septembre 2021.
C’est une recommandation malencontreuse prise par les participants à ces assises. Ceux qui l’ont proposée n’ont pas tenu compte du passé, ils ont fait table rase de ceux qui ont poussé les autorités à rendre autonome le secteur de la recherche scientifique.
Il sied de rappeler ici les constats établis par la Commission Education, Recherche scientifique et technologique de la Conférence nationale souveraine. Parmi les constats, cette commission, présidée par feu le père jésuite Ekwa bis Sal, avait épinglé : l’exécution partielle de l’Ordonnance-Loi n°82-040 du 5 novembre 1982 portant organisation de la recherche scientifique et technologique au Zaïre ; l’existence éphémère du Ministère de la Recherche scientifique et technologique, fonctionnant tantôt comme structure autonome tantôt fusionnant avec d’autres ministères tels que celui du Plan, celui de l’Enseignement supérieur et universitaire ; la priorité accordée à l’enseignement supérieur, au détriment de la recherche scientifique et technologique par tous les ministres qui se sont succédés au ministère de l’Enseignement supérieur, universitaire et de la Recherche scientifique…
C’est cette priorité accordée à l’enseignement supérieur et universitaire au détriment de la recherche scientifique qui est le mal de la fusion de ces deux ministères. Cette priorité est à la base de l’autonomie du ministère de la Recherche scientifique, cette fusion a mis le secteur de la recherche scientifique dans les oubliettes.
Une telle fusion risque de saper à nouveau les maigres résultats positifs récoltés par ce secteur avec son autonomie.
JRB