Prof Pongi : « Que l’agriculture intelligente face au climat devienne la « nouvelle norme » en RDC »
3 min readNommée Professeure associée le 17 février 2024 par arrêté du ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, Mohindo Nzangi, à l’Université pédagogique nationale (UPN), la Prof Dr Ir Gertrude Pongi Khonde recommande que « l’agriculture intelligente face au climat devienne la « nouvelle norme » en RDC.
C’était au cours d’une conférence animée le mardi 12 mars 2024 à l’Institut national d’étude et recherche agronomique (INERA) sur le thème : « Les systèmes de culture qui miment le fonctionnement des forêts: une solution pour une agriculture intelligente face au climat ?
Pour que cette l’agriculture intelligente face au climat devienne la nouvelle norme en RDC., elle invite les agriculteurs à savoir identifier les éléments de vulnérabilité d’un système face aux changements climatiques ; à se familiariser avec le concept AIC (Agriculture intelligente face au climat) et connaître ses caractéristiques ; et enfin à connaitre et appliquer les méthodes et outils d’identification et d’évaluation des stratégies, pratiques et technologies de l’AIC.
La Professeure Pongi souligne que le système de culture est mis en place et est géré par l’agriculteur qui intègre les différents facteurs imposés par les conditions du milieu naturel (sol, climat, ravageurs, etc.) et les qualités biologiques du matériel végétal utilisé (sensibilité, résistance aux parasites, types d’enracinement, besoin en éléments nutritifs, etc.)
Pour définir le système de culture, la Professeure Pongi s’appuie sur la définition de Sébillote qui en 1990 écrit qu’il correspond à « un ensemble de parcelles cultivées de façon homogène et se définit par la nature des cultures, leur ordre de succession (rotation des cultures annuelles) et les itinéraires techniques appliqués à ces différentes cultures ».
Pour la mise en place de ce système de culture, la professeure recommande la reconstruction agroforestière. Elle indique que la stratégie agroforestière permet de se réapproprier les ressources forestières afin de conserver l’intégrité de l’écosystème naturel : la forêt climatique est largement détruite et l’agroforêt contribue pour une grande part à cette destruction. Ainsi, le système cultural pris en compte dans une exploitation qui permettra de MIMER la forêt assurera la restauration de la plupart des ressources de l’écosystème de départ au sein d’une structure artificielle, mais biologiquement forestière.
Selon l’oratrice trois étapes sont nécessaires pour concevoir un système de cultures :
D’abord le diagnostic du système de culture. Une compréhension globale du fonctionnement de l’exploitation agricole dans son contexte économique, pédologique, climatique (etc.) est indispensable. Elle doit intégrer les principales contraintes rencontrées par l’agriculteur ainsi que les atouts dont il dispose afin de pouvoir modifier son système.
Ensuite, il y a la construction d’une approche et le repérage des leviers techniques. « Une approche permet ensuite d’orienter les choix et les compromis à gérer lors de la construction de systèmes de culture alternatifs. Il s’agit, en fonction de l’étape 1, de repérer les leviers pouvant être mis en œuvre. Ceux-ci vont varier en fonction du contexte et des mesures déjà mises en place. Celui-ci peut et doit évoluer en fonction des années (climat, économie). », a-t-elle expliqué.
Enfin à l’étape 3, elle appelle à l’évaluation de la stratégie. Pour elle, un bilan doit reprendre les principaux problèmes rencontrés par l’agriculteur, les changements qu’il est disposé à apporter pour y remédier et ce qu’il souhaite conserver par ailleurs.
Selon l’oratrice, l’approche système ne délivre pas de recettes mais doit être l’ajustement de méthodes mises en œuvre en tenant compte de l’évolution des paramètres. Certaines mesures pourront être à privilégier sur une partie limitée de l’exploitation.
« Le chercheur doit se pencher d’avantage sur le sujet de l’« Agriculture Intelligente face au Climat » (AIC) avec comme principal objectif d’échanger entre pairs, mais également avec les décideurs politiques et la société civile en créant un cadre qui permettra le partage des connaissances sur l’AIC en vue de préparer un agenda global de recherche et proposer des recommandations aux décideurs politiques », a-t-elle conclu .
JRB
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