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Prof. Mukwa : « La plante du tabac « Nicotiana tabacum » peut être utilisée comme un biopesticide grâce à ses propriétés répulsives contre les insectes ravageurs des plants cultivées.

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Professeure Lyna Mukwa

La plante du tabac peut être utilisée comme un biopesticide car elle émet des volatiles organiques intéressants pour repousser les insectes ravageurs des plantes cultivées, a déclaré  Mme la directrice de la Clinique des plantes, la Professeure Lyna Mukwa, dans le cadre de la « Caravane du film alimenTerre », organisée le vendredi 2 septembre 2022 à l’Académie des Beaux-Arts.

Plusieurs interventions des participants notamment le Chef des travaux  Ngadi du département de chimie à  la faculté des sciences de l’Université pédagogique nationale (UPN) a partagé son expérience sur la culture d’amante qui se pratiquerait avec une ceinture de culture de tabac. Il a été observé que la culture d’amante résistait mieux aux attaques des insectes. L’Assistant Emmanuel Kalaka s’est posé la question de savoir si les plantes utilisées comme biopesticides soit grâce à leurs extraits ou aux volatiles organiques qu’elles émettent. Selon que les extraits aqueux sont utilisés ou le volatile, le biopesticide peut être dangereux ou pas. Lorsque les volatiles organiques des plantes sont mis à contribution, cela ne représente pas un grand risque pour les consommateurs. Mais lorsque les extraits aqueux sont utilisés, le risque d’intoxication et de résidus dans les produits récoltés existerait.

Pour la professeure, les volatiles du tabac ne constituent pas un danger puisque le mode d’action ne fait pas appel à la constitution de la plante à protéger.  Le tabac peut être utilisé comme une alternative aux pesticides chimiques de synthèse.

Elle a ajouté qu’il y a une série des plantes déjà étudiées et testées présentant des profils intéressants pour la lutte contre les maladies et ravageurs, comme le Desmodium sp, le Bracciaria, etc. qui peuvent être utilisées pour repousser les insectes.

En clair, la nature elle-même ne manque pas d’alternative aux pesticides chimiques de synthèse et il serait salutaire pour le pays de recourir aux alternatives proposées par la nature en les identifiant, les caractérisant quant à leur mode d’action réel et à leur cible.

JRB

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