Prof Kabongo: « Une semence améliorée n’est pas nécessairement importée »
2 min readIl y a le problème soulevé récemment par Mme Rosalie Biuma sur la disparition des semences locales. Le Papyrus a posé la question à l’actuel Secrétaire général de l’Inera, le Professeur Jean Pierre Kabongo, pour savoir la politique de cette structure de recherche à ce sujet. L’Inera ameliorerait-il de la même façon les semences locales ou importées ? C’est la question qui lui a été posée et voici sa réponse:
Nous devons faire une part de chose. Semence locale et semence améliorée.Une semence locale est celle qui est produite localement. Une semence améliorée est tout matériel, local ou introduit initialement pauvre de qualité, dont on améliore les caractères.
Une semence améliorée n’est pas nécessairement importée. Nous avons amélioré les variétés indigènes et mis au point de nouvelles variétés avec de bons caractères. Ces deux matériels sont locaux mais aussi améliorés.
La politique actuelle en Afrique Centrale et de l’Ouest est de favoriser la production de semences locales (CORAF). Il faut enlever de la tête des idées que ce qui est produit localement est de faible qualité et peu de caractère. Les variétés telles que MUS-1, UPN-1 sont améliorées mais elles sont locales.
Locales ne veut pas dire pauvre et caractéristiques et amélioré ne veut pas dire non plus importé. Tant que nous pouvons créer nos propres matériels et maintenir leurs caractéristiques, nous pouvons nous passer des variétés importées.
La variété de maïs Mudishi -1 peut produire jusqu’à 7 tonnes dans les terres du Kivu. Il convient ici de souligner que chaque politique a besoin d’un soutien légal et financier.
Propos recueillis par JR Bompolonga