Prof. Agenonga : « La stabilité de la RDC ne dépend pas de cette puissance régionale qui sera déployée »
2 min readLe professeur Chober Agenonga, spécialiste dans le domaine des études de sécurité, de géopolitique et de sociologie militaire, estime que la stabilité de la RDC ne dépend pas de cette puissance régionale qui sera déployée dans les prochains jours. Il l’a déclaré au cours de l’émission Dialogue entre Congolais du mardi 21 juin 2022
Le professeur réagissait ainsi au résultat du 3ème conclave des dirigeants des pays membres de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), qui s’est clôturé le lundi 20 juin 2022 à Nairobi, au Kenya. Les différents chefs d’Etat sont tombés d’accord sur le déploiement d’une force régionale pour imposer la paix dans l’Est de la RDC.
Chober Agenonga a rappelé qu’au sein de cette même région, plusieurs engagements avaient déjà été signés avec notamment le Kenya et l’Ouganda. Il se demande combien d’accords faudrait-il pour arrêter les hostilités dans l’Est de la RDC.
Selon lui, il n’appartient pas aux puissances extérieures de rétablir la paix en RDC, au risque de brader sa souveraineté.
Je crois qu’il ne faut pas être prestidigitateur pour dire qu’il s’agit d’un projet mort-né de la paix. La stabilité de la RDC ne dépend pas de cette puissance régionale. Il appartient aux responsables des institutions de la RDC de mettre en place une approche efficace et proactive. Et cette approche ne doit pas se reposer sur les puissances extérieures, argumente Chober Agenonga.
Il poursuit : Nous ne sommes pas un Etat sous tutelle. Nous sommes un Etat souverain. A ce titre, nous devons mettre sur pied une armée qui soit à mesure de défendre l’intégrité territoriale, une armée qui soit capable d’assurer la sécurité des institutions et des civils.
Il fait remarquer que l’état de siège devrait permettre la stabilisation des régions écumées par les groupes armés.
Où est ce que cette force va-t-elle se déployer dès lors que nous savons que les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu sont placées sous état de siège depuis plus d’une année. Et que devient l’état de siège dans ce contexte. Qui va financer cette mission , s’interroge Chober Agenonga.
Radio Okapi/Le Papyrus