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Prélèvement des échantillons de la rivière Aruwimi, Eve Bazaïba loupe une occasion de se taire

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J’ai entamé à Banalia la 2ème étape de ma mission. Inspection et contrôle des possibles cas des eaux polluées en amont de la rivière ARWUMI par les exploitants miniers. Sur place les experts prélèvent les échantillons pr des analyses. En cas de dérapage, le Gouvernement va sévir.

Ces écrits sont de Mme Eve Bazaïba, Vice-premier ministre et ministre de l’Environnement et de Développement durable, dans son compte tweeter, et ont été postés le vendredi 21 janvier 2022.

La pollution de la rivière Aruwimi est intervenue en août 2021. Selon la radio Top Congo, la pollution des eaux était causée par les exploitations minières d’une entreprise chinoise. C’est en janvier 2022 que la ministre de l’Environnement annonce le prélèvement des échantillons.

Là où le bât blesse, c’est le fait que la ministre a raté une occasion de se taire. Jusqu’à ce jour, les analyses des échantillons prélevés dans les rivières Tshikapa et Kasaï constituent une matière ésotérique. Les résultats de ces analyses n’ont jamais été divulgués. La population, même riveraine de ces deux rivières, ignore les résultats de ces analyses et ne sait pas comment se comporter face à ces eaux. Il est donc certain que les résultats des analyses des eaux de la rivière Aruwimi ne seront pas connus du public.

Les eaux ont commencé à s’éclaircir, ce n’est pas parce que les eaux se sont éclaircies que tout est fini. Nous avons encore de réserve, les experts qui sont restés sur terrain d’ici-là vont nous donner des informations nécessaires si nous pouvons demander à la population d’y accéder, avait alors déclaré Eve Bazaïba à propos des rivières Tshikapa et Kasaï, lors d’une conférence de presse animée le jeudi 2 septembre 2021 à Kinshasa, avec Patrick Muyaya, Ministre de la Communication et médias.

Aucun mot n’a été dit sur la pollution des rivières Kasaï et Tshikapa depuis le Conseil des ministres du vendredi 24 septembre 2021.

En cas  de dérapage, le Gouvernement va sévir, avait déclaré la ministre de l’Environnement. Jusqu’à ce jour, le Gouvernement n’a jamais sévi contre les entreprises angolaises qui sont à la base de la pollution des rivières Tshikapa et Kasaï.

Le Gouvernement doit apprendre à rendre compte à la population de ce qui se passe, car la rétention de l’information risque d’être nuisible aux intérêts de la population et pas à ceux des gouvernants.

JRB

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