Organisation de la riposte contre Chikungunya : L’INRB interpelle le Gouvernement
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L’Institut national de recherche bio-médicale (INRB) a organisé, le jeudi 6 juin 2019, une matinée scientifique sur l’évolution de la situation actuelle de l’épidémie de Chikungunya qui sévit à Kinshasa et au Kongo central.
En effet, cette rencontre était une occasion pour les acteurs de cette lutte de lancer un appel au gouvernement à organiser la riposte contre cette épidémie qui, jusque-là, reste méconnue de la population. « Que cette riposte se base sur l’assainissement du milieu et la lutte anti-vectorielle », a souligné Dr Antoine Nkuba, médecin aux Cliniques Universitaires de Kinshasa et chercheur à l’INRB. D’après ce chercheur, l’INRB avait mobilisé une forte équipe pour mener des recherches sur le terrain. Et cette équipe était constituée de vingt chercheurs, dont des médecins épidémiologistes, entomologistes et virologues qui ont réalisé environ sept à huit enquêtes ponctuelles (d’investigations).
Dr Antoine Nkuba a fait remarquer que, grâce à ces enquêtes, l’INRB est parvenu à confirmer la présence de cette épidémie dans des zones de santé de Kinshasa et au Kongo central.
En rapport avec les perspectives, beaucoup d’études ont été amorcées afin d’aider la population, notamment le gouvernement, à trouver une définition des cas qui soient en rapport avec la situation au Congo. Car, a-t-il expliqué, la définition des cas est l’ensemble de signes qu’on utilise pour diagnostiquer une maladie et se basent sur les études. « Celle que nous utilisons pour le cas de cette maladie vient de l’Asie », a-t-il signalé. « C’est pourquoi, l’IMT nous appuie dans ce cadre, pour que nous puissions mener cette étude sur le terrain afin d’avoir une définition qui soit adaptée à cette situation », a-t-il fait remarquer.
Il est à noter que Chikungunya est une maladie virale transmise à l’homme par des moustiques infectés et provoque de la fièvre et des arthralgies (douleurs articulaires) sévères. Les autres symptômes sont les myalgies, les céphalées, la nausée, la fatigue et l’éruption. Les douleurs articulaires sont souvent débilitantes et de durée variable.
Il a également fait savoir que l’infection à CHIKV se manifeste entre un et douze jours après la piqûre par le moustique infecté, le plus souvent entre le 4ème et le 7ème jour, avec l’apparition brutale d’une fièvre élevée (supérieure à 38.5°C), des maux de tête, des douleurs musculaires et articulaires importantes concernant essentiellement les extrémités (poignets, chevilles, doigts), et concernant moins souvent les genoux, les épaules ou les hanches. Elle se manifeste aussi par une éruption cutanée au niveau du tronc et des membres à type de taches rouges ou de boutons légèrement en relief. Des saignements au niveau des gencives ou du nez peuvent également s’observer, avec un gonflement de certains ganglions, et une conjonctivite (inflammation au niveau des yeux).
Il faut noter que cette épidémie n’a pas de traitement, encore moins de vaccin. Mais le traitement se fait par symptômes. Il est, pour cela, recommandé l’assainissement des milieux, l’éducation sanitaire ainsi que l’utilisation des moustiquaires.
Journal le Potentiel du 6 juin 2019