Ngasia : « Suite à un déboisement de Kinshasa en 2014, il y a eu bouleversement du calendrier pluvial de la ville »

« Il y a eu déboisement de la ville de Kinshasa en 2014 et comme l’arbre joue trois fonctions, cela a créé un bouleversement dans le calendrier pluvial de la capitale de la RDC », a déclaré Mme Valence Ngasia, Point focal zones humides RDC, experte en gestion intégrée des ressources en eau et cheffe de division Conservation et protection des ressources en eau du secrétariat général du ministère de l’Environnement et développement durable, lors de l’interview du mardi 23 janvier 2024.

Elle a énuméré les trois fonctions de l’arbre. D’abord, l’absorption de l’eau par les racines. Ensuite, avec son tronc l’arbre tire cette eau, et fait l’évaporation qui est sa seconde fonction. Enfin, il fait descendre l’eau du nuage par évapotranspiration.

Elle a signalé que les effets du changement climatique sont testés dans l’eau. L’eau est accompagnée par le vent, le soleil. L’arbre est le nez de l’eau car il respire.

Dans les zones humides repose la survie des riziculteurs, des pêcheurs. Dans les zones humides de Kinkole par exemple, les pêcheurs attrapent les anguilles albinos (Nzombo). Dans toute la RDC, cette espèce de poissons ne se trouve qu’à Kinkole. Si l’on construit dans ces zones humides, l’on contraint ces poissons à la disparition.

Que l’homme se comporte en écologiste car la nature n’a rien contre lui et pourquoi doit-il déranger la nature. C’est pour cela que le vendredi 2 février 2024, l’humanité célèbre la journée mondiale des zones humides sur le thème «les zones humides c’est la survie humaine ».

Rappelons que la Journée mondiale des zones humides (JMZH) est célébrée, chaque année le 2 février, pour commémorer la signature de la Convention sur les zones humides, le 2 février 1971, dans la ville iranienne de Ramsar.

Selon le code de l’environnement, les zones humides sont des « terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée …

JRB