Nécessité pour les jeunes filles de consulter un gynécologue pour faire face à l’endométriose
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« A toutes les filles en âge de procréer, c’est-à-dire celles qui voient encore leur menstrues et qui présentent des douleurs pelviennes de manière chronique, spécialement pendant les règles et les rapports sexuels ou d’autres circonstances de consulter un gynécologue pour le dépistage précoce », a déclaré le Dr Patrick Kahindo Muyayalo, gynécologue obstétricien aux cliniques universitaires de Kinshasa (CUK). C’était dans le cadre de la journée mondiale de l’endométriose, qui est célébrée le 28 mars de chaque année.
Selon l’Agence congolaise de presse (ACP) qui a rapporté l’information le jeudi 28 mars 2024, le médecin a fait savoir que le dépistage précoce permet de freiner l’évolution naturelle de l’endométriose afin de réduire les symptômes et améliorer la qualité de leur vie.
Définissant l’endométriose, le médecin a dit que c’est une maladie chronique qui se caractérise essentiellement par le développement d’un tissu semblable à la muqueuse utérine, mais en dehors de l’utérus. Ces tissus vont entraîner une inflammation chronique généralement dans la lésion pelvienne et parfois dans d’autres parties du corps. Cette maladie se manifeste généralement par des douleurs au niveau du bas ventre et de saignement surtout pendant la période de menstrues, pendant et après les rapports sexuels, au moment d’uriner, les difficultés à tomber enceinte et les fatigues intenses.
De son côté, toujours à l’ACP, Dr Jocelyne Nsuamunu Kibuabua, gynécologue-obstétrique à l’hôpital du cinquantenaire de Kinshasa, a déclaré que « le fait d’avoir une mère ou une sœur atteinte d’endométriose accroît le risque de développer cette maladie qui est responsable de 40 % du taux d’infertilité chez la femme en RDC».
Cette gynécologue a signalé qu’il existe d’autres formes asymptomatiques de cette maladie qui sont découvertes de manière fortuite lors d’un bilan d’infertilité. Elle a indiqué qu’il n’existe pas de traitement curatif. Ce traitement consiste plutôt à soulager les symptômes.
En ce qui concerne la prise en charge de cette maladie, cette gynécologue a fait savoir qu’elle est multidisciplinaire, en d’autres termes elle associe les médecins généralistes, gynécologue, chirurgien, radiologue, neuropsychiatre et interniste. Cette prise en charge se fait en fonction du stade de la maladie, de la localisation des lésions endométriosiques et des répercussions qu’elle entraîne sur la vie sociale et professionnelle de la patiente.
Il est à noter que pendant la ménopause, on assiste à une régression, voire une disparition complète des lésions d’endométriose. Ce phénomène s’explique par la baisse de la production de l’œstrogène pendant la ménopause.
LP