L’OMS et l’UNICEF se plaignent de la baisse de la vaccination des enfants dans le monde
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« L’Organisation mondiale de la santé et l’UNICEF ont mis en garde aujourd’hui contre une baisse alarmante du nombre d’enfants recevant des vaccins vitaux dans le monde », indique un communiqué de l’OMS du 15 juillet 2020.
Cette situation est consécutive aux perturbations dans la prestation et l’utilisation des services de vaccination causées par la pandémie de COVID-19, estiment les deux agences onusiennes.
Selon de nouvelles données de l’OMS et de l’UNICEF, ces perturbations menacent d’inverser les progrès durement acquis pour atteindre plus d’enfants et d’adolescents avec une gamme plus large de vaccins, qui a déjà été entravée par une décennie de blocage de la couverture.
Le communiqué publié à Genève et à New- York souligne que les dernières données sur les estimations de la couverture vaccinale de l’OMS et de l’UNICEF pour 2019 montrent que des améliorations telles que l’extension du vaccin contre le VPH à 106 pays et une meilleure protection des enfants contre davantage de maladies risquent de devenir caduques. Par exemple, les données préliminaires pour les quatre premiers mois de 2020 indiquent une baisse substantielle du nombre d’enfants complétant trois doses du vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche (DTC3). C’est la première fois en 28 ans que le monde voit une réduction de la couverture DTC3 – le marqueur de la couverture vaccinale à l’intérieur et entre les pays.
Les progrès en matière de couverture vaccinale étaient au point mort avant que le COVID-19 ne frappe, à 85% pour le DTC3 et les vaccins contre la rougeole. La probabilité qu’un enfant né aujourd’hui soit entièrement vacciné avec tous les vaccins recommandés au niveau mondial au moment où il atteindra l’âge de 5 ans est inférieure à 20%.
En 2019,souligne le communiqué de l’OMS, près de 14 millions d’enfants ont raté des vaccins vitaux tels que la rougeole et le DTC3. La plupart de ces enfants vivent en Afrique et risquent de ne pas avoir accès à d’autres services de santé. Les deux tiers d’entre eux sont concentrés dans 10 pays à revenu intermédiaire ou faible: Angola, Brésil, République démocratique du Congo, Éthiopie, Inde, Indonésie, Mexique, Nigéria, Pakistan et Philippines. Les enfants des pays à revenu intermédiaire représentent une part croissante de la charge.
Les vaccins sont l’un des outils les plus puissants de l’histoire de la santé publique, et plus d’enfants sont désormais vaccinés que jamais, a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS.
Pour lui, la pandémie a mis ces gains en péril. Les souffrances et les décès évitables causés aux enfants qui ne bénéficient pas de vaccinations de routine pourraient être bien plus importants que COVID-19 lui-même. Mais cela ne doit pas nécessairement être ainsi. Les vaccins peuvent être livrés en toute sécurité, même pendant la pandémie, et nous appelons les pays à veiller à ce que ces programmes essentiels de sauvetage se poursuivent.
JRB