L’ingénieur Bongolo soutient que le bambou permet de réduire la pression sur la forêt
2 min readL’ingénieur Bienvenu Bongolo (photo), a présenté des résultats de ses recherches intitulés « le bambou, alternative au bois » au jardin botanique de Kisantu le dimanche 5 juin 2022. Il a déclaré que le bambou est une ressource, mieux une matière essentielle qui permet de réduire la pression sur les forêts à travers l’exploitation du bois. L’information a été rapportée par Congo Guardian le lundi 20 juin 2022.
Licencié en développement communautaire et gestion de la population de l’Institut Supérieur de Gestion (ISG) de Kinshasa, l’Ir Bongolo a travaillé en premier lieu pour la connaissance du bambou, la composition de sa matière, sa croissance, etc., pour savoir comment cette plante granulée peut servir en lieu et place du bois tiré des arbres que l’on abat au jour le jour avec des effets néfastes sur l’environnement, l’écologie, la montée du gaz à effet de serre, etc. De ces observations, il a abouti à la conclusion que du bambou, l’on peut tirer des lamelles et des planches pouvant servir à la production des meubles de toute nature, des matériaux de construction et même à de gros ouvrages d’art.
Passant de la parole à l’acte, afin d’aboutir à qu’il ne cesse d’affirmer, le chercheur Bongolo a personnellement travaillé sur une expérience qui lui a permis de produire une planche solide. Il a également produits quelques meubles tels qu’une table, sans oublier des ustensiles domestiques, un mortier pour le piment, des cendriers et autres éléments de décoration intérieure et extérieure. Cette planche et certains meubles fabriqués avec le bambou ont été offerts au musée du jardin botanique de Kisantu où ils ont été exposés le même jour avec le nom du chercheur.
Le chercheur Bongolo estime qu’aujourd’hui l’humanité peut désormais compter avec cette ressource qui devrait permettre, par son exploitation, de réduire la pression sur les forêts et contribuer à l’équilibre environnemental. Le bambou, quoi qu’étant une plante cylindrique creuse à l’intérieur, présente l’avantage de son accessibilité partout, sa reproduction rapide et son exploitabilité à moindre coût.
Selon lui, le bambou peut être exploité dès l’âge de quatre ans après sa croissance, tandis que pour le bois, il faut attendre au moins 25 ans. Si le bois demande beaucoup de moyens techniques et financiers déjà pour être abattu et transporté vers le lieu du traitement, le bambou présente des avantages tout à fait contraires.
L’ingénieur Bongolo a lancé un message aux autorités et autres partenaires nationaux et internationaux pour attirer l’attention sur cette ressource dont la technique scientifique d’utilisation est désormais connue. Il invite ainsi les autorités à mettre les moyens qui s’imposent afin de rendre disponible la technologie.
LP
NB : La photo à la Une est de Congo Guardian