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L’étudiant Mbuya de l’UNIKIN a présenté son projet de Muraille verte en bambous à Dubaï à la COP28

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Le Recteur de l’Université de Kinshasa (UNIKIN), le Professeur Jean Marie Kayembe Ntumba,  a décidé de faire participer un étudiant à la COP28 qui se tient aux Emirats Arabes Unis à Dubaï. Il s’agit de l’étudiant Bertin MBUYA KILABI, de la faculté des sciences et technologies, département des sciences et gestion de l’environnement de l’UNIKIN. Par Internet, le Papyrus a approché l’étudiant qui est encore à Dubaï pour en savoir un peu plus sur ce projet de Muraille verte en bambous.

La Muraille verte en bambous est une solution basée sur la nature (NBS) pour la lutte contre les érosions, le changement climatique et pour la promotion de la résilience des communautés en Rd Congo. Le projet pilote a débuté à l’UNIKIN pour lutter contre les érosions qui menacent le site de ce premier établissement universitaire en RDC.

En dehors de la lutte antiérosive, l’espèce de bambous utilisée a la capacité, avec ses racines, non seulement de stabiliser le sol, mais aussi d’absorber le dioxyde de carbone par les tiges des bambous qu’on appelle  les chaumes. Ces tiges des bambous ont la capacité d’absorber ou de séquestrer  un peu plus de dioxyde de carbone.

Il n’a pas créé le mot Muraille verte. Il y a un projet de grande Muraille verte en Afrique de l’Ouest, elle traverse plusieurs pays africains tels que le Tchad et le Mali pour arrêter l’avancée du désert. Il a hérité ce concept pour l’adapter à la lutte antiérosive et contre le changement climatique dans le contexte RD Congolais, plus précisément à l’université de Kinshasa.

Ayant 20 mètres de largeur et traversant le bassin versant dans le sens contraire, cette Muraille verte en bambou permet de lutter contre le changement climatique dans sa partie de la séquestration de carbone. Les bambous ont la capacité de séquestrer plus de 30 fois le CO² que les arbres. Cela est dû à leur capacité de s’adapter sur tout type de sols, et de renouveler sa biomasse en un temps record. En outre, les bambous se multiplient rapidement et ont besoin d’une grande capacité photosynthétique pour élaborer la sève et dans cette logique, ils absorbent plus de CO² et libèrent de l’oxygène pour la respiration des humains et de la biodiversité en général. C’est cet aspect que nous avons utilisé dans la lutte contre le changement climatique parce que ce changement est brusque et les données statistiques qui en sont liées bougent chaque jour. Il faut alors préconiser des solutions qui s’adaptent à ce changement brusque. C’est pour cela que nous avons porté notre choix sur le bambou parce qu’il croît rapidement.

L’étudiant Bertin Mbuya Kilabi a présenté le projet au pavillon de la Rd Congo à Dubaï le mercredi 6 décembre 2023.  Et le vendredi 8 décembre 2023 il a exposé le projet, d’abord, dans le pavillon du Fond bleu du Bassin du Congo, et ensuite dans le pavillon de la francophonie.

Selon l’étudiant, les réactions des gens étaient positives tant ils étaient émerveillés par la technologie utilisée.  C’est une technologie basée sur la nature. L’étudiant a essayé de reproduire les mécanismes naturels de lutte contre les érosions, il  a en fait reproduit artificiellement le modèle forestier de lutte contre les érosions.

Le projet devrait couvrir tout le site de l’UNIKIN et est susceptible d’être utilisé dans les différentes villes du pays qui font face aux érosions.

Par ailleurs, après nos investigations, l’étudiant MBUYA est ministre de l’environnement et développement durable de la coordination estudiantine de l’UNIKIN .

Propos recueillis par JR Bompolonga

 

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