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Les pluies torrentielles ont emporté plus de 500 constructions à Shabunda

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Plus de 500 constructions dont des maisons d’habitation se sont écroulées et des nombreuses familles sont sans abris dans le territoire de Shabunda (Sud-kivu) à cause des pluies torrentielles accompagnées des vents violents qui s’y sont abattues de vendredi à samedi 4 février 2023.

C’est Radio Okapi qui a rapporté ces informations le mardi 7 février 2023. La source de la radio onusienne est Joseph Mpeseni, le président de la société civile de Shabunda.

SE faisant plus précis, Radio Okapi écrit : « Plus de 500 maisons qui ont été touchées, l’hôpital général, le bâtiment de l’administrateur du territoire, plus de 4 à 5 églises qui ont été également emportées, il y a même des boutiques emportées avec leurs marchandises. Il y a un bon nombre de la population qui vit à la belle étoile ».

Il est intéressant de constater que l’article ne parle pas de perte en vies humaines.

Cependant, il est vivement recommandé à l’autorité nationale, provinciale et locale de sensibiliser la population pour la construction des infrastructures solides devant faire face aux intempéries.

En Turquie, où un tremblement de terre a emporté des milliers des vies humaines, l’on déplore le fait que les maisons ou les bâtiments ont été construits sans tenir compte des normes anti-sismiques à remplir à cette fin. La corruption, semble-t-il, est passée par là. Les résultats sont là.

Dans une étude publiée en 2017 dans Geo-Eco-Trop et intitulée « Analyse sismotectonique de quelques failles potentiellement actives de la partie occidentale du rift du Kivu en République démocratique du Congo (RDC) », les chercheurs  Gloire Bamulezi Ganza, Georges Tuluka Mavonga et Damien Delvaux ont écrit : « L’étude sismotectonique de la partie occidentale du rift du Kivu a permis d’identifier et de caractériser quelques failles sismogènes en se basant sur les paramètres tectoniques tels que le tenseur des contraintes principales orthogonales, les index de régime tectonique (R et R’) ainsi que les azimuts des axes des contraintes horizontales maximales (S Hmax ) et minimales (Shmin). Ces paramètres ont été obtenus à l’aide du logiciel Win-tensor à partir des données d’orientation des plans de faille striés et des fractures diverses mesurées lors d’une campagne de levé de terrain ainsi que celles de mécanisme au foyer de séismes instrumentaux. Sur base de cette approche, les marqueurs morphotectoniques observés sur le terrain ont été associés à deux grandes zones sismotectoniques distinctes de la branche occidentale du Système du Rift Est-Africain. La première zone comprend la partie nord du bassin du lac Kivu dans laquelle nous avons observé des failles de direction générale NNE-SSW. Quant à la seconde zone, elle comprend les parties sud du bassin du lac Kivu, ainsi que la vallée de la rivière Ruzizi jusqu’à l’extrême nord du bassin du lac Tanganyika. Les failles décrites dans cette zone sont orientées préférentiellement N-S. »

Dans un article publié en juin 2021, Radio Okapi signalait que « Un séisme de magnitude 5.7 a été a été ressenti ce jeudi 10 Juin à 10h54’ de Bukavu.  Selon les experts du Centre de recherche en sciences naturelles de Lwiro, la réplique a eu lieu deux minutes plus tard. Ces experts qui ont fourni ces données à la Radio Okapi indiquent que l’épicentre de ce tremblement de terre était situé à Kamituga dans le territoire de Mwenga, village situé à plus de 100Km de la ville de Bukavu ».

Outre les pluies torrentielles et les vents violents, la région du Grand Kivu est aussi exposée aux mouvements sismiques. Il est temps et urgent pour les autorités de sensibiliser la population à construire des infrastructures solides pouvant faire face à toutes les intempéries et au tremblement de terre.

JRB

 

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