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Les habitants de plus de 90 % des villes dans le monde respirent un air pollué

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Aujourd’hui, les habitants de plus de 90 % des villes dans le monde respirent un air pollué, « toxique pour leur santé cardiovasculaire et respiratoire ». Et le problème n’a cessé de prendre de l’ampleur au cours des dernières années. Ainsi, entre 2010 et 2016, les concentrations des polluants de l’air se sont aggravées dans presque 70 % des villes du monde entier, notamment dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Avec des conséquences implacables. Rien qu’en 2015, les particules fines ont été responsables de 2,9 millions de décès prématurés. Le charbon a été la cause de plus de 460 000 (16 %) de ces décès.

Ce constat est contenu dans un rapport des 27 institutions internationales publié le jeudi 29 novembre 2018 dans la revue scientifique médicale britannique « The Lancet ».

Visant à détailler l’impact des changements climatiques sur la santé, ce rapport est le fruit d’une collaboration mondiale entre 27 grandes institutions universitaires dont l’Organisation mondiale pour la santé (OMS), la Banque mondiale, l’University College London et l’Organisation météorologique mondiale.

Ces institutions constatent d’abord que la vulnérabilité aux chaleurs extrêmes a augmenté
régulièrement depuis 1990 dans toutes les régions du globe, avec 157 millions de personnes supplémentaires exposées aux événements caniculaires en 2017 par rapport à l’année 2000. « En moyenne, un individu a fait l’expérience d’1,4 jour de canicule supplémentaire par an
sur la même période »
, note le rapport, en relevant que cela n’a pas été sans conséquence au niveau économique. En 2017, 153 milliards d’heures de travail ont ainsi été perdues en 2017
en raison des fortes chaleurs. Soit une augmentation de plus de 62 milliards depuis 2000.

Mais les effets directs du changement climatique dépassent le seul cas de la chaleur, les conditions météorologiques extrêmes doivent être prises en compte. « En 2017, un total de 712 événements météorologiques extrêmes ont entraîné des pertes économiques à hauteur de 326 milliards de dollars (287 milliards d’euros) soit près du triple du total des pertes de 2016 », souligne le Lancet, en relevant, que faute d’assurances, 99 % des pertes survenues dans les pays à faible revenu n’ont fait l’objet d’aucune indemnisation.

Ces institutions ont aussi constaté qu’un tiers de la population mondiale, soit 2,8 milliards de personnes, vit sans accès à des combustibles ou à des technologies propres, durables et sans danger pour la santé. Un chiffre qui reste inchangé par rapport à l’année 2000. Dans leur rapport, elles ont indiqué que « dans le secteur des transports, la consommation mondiale de carburant par habitant, liée au transport routier, a augmenté de 2 % entre 2013 et 2015, et les déplacements à bicyclette représentent moins de 10 % du total des déplacements effectués dans trois quarts de villes mondiales », indique le rapport.

Ce rapport est publié à la veille de l’ouverture, le dimanche 2 décembre 2018, de la Cop24, la Conférence des Nations Unies sur le climat, à Katowice, en Pologne. Ces données devraient sans nul doute interpeller les participants à ces assises.

Le Papyrus

 

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