Les espaces vides bien exploités durant le confinement
2 min readLa période de confinement n’est pas vécue de la même façon par tout le monde. Il y en a ceux qui ont recouru à leurs bourses pour se procurer des denrées alimentaires et ceux qui n’avaient qu’à passer derrière la maison pour trouver quelques légumes.
Mme Biuma à Kingabwa
C’est le cas de Mme Biuma. Elle habite quelque part dans le quartier Kingabwa, dans la commune de Limete, à Kinshasa. Dans sa parcelle, dans un espace de 10 mètres sur 20, elle entretient depuis plusieurs années un jardin.
« Je cultive l’oseille, le matembele, les feuilles de manioc et le taro. J’aime ces cultures parce qu’elles poussent vite », nous a dit Mme Biuma.
Il n’y a pas que l’agriculture, elle a aussi un petit élevage. « J’ai un effectif de 5 cannes et 1 canard reproducteur, 25 canards à l’âge de 3 mois et 28 canetons, donc au total 60 têtes », a-t-elle dit.
« Je n’avais qu’à aller derrière la maison pour trouver des légumes et faire ma cuisine. J’invite donc tous ceux et toutes celles qui ont un espace dans leurs parcelles à cultiver pour réduire les dépenses durant cette période de confinement.
Mme Alphonsine Mianda à Kasa-vubu
Cela fait 5 ans que j’entretiens ce petit jardin dans une avenue du quartier ONL dans la commune de Kasa-vubu.
Je cultive les feuilles de manioc, les patates douces, les amarantes, le gingembre, les oseilles, la citronnelle, le basilic. Elle justifie le choix de ces cultures par le fait qu’elles ne trainent pas pour pousser.
Je n’entretiens pas ce jardin pour vendre les produits. A chaque récolte, je donne aux membres des familles, amis et connaissances mes cultures. Durant cette période de confinement, je les ai beaucoup aidés. Aux voisins qui voulaient prendre d’eux-mêmes mes cultures, le leur ai dit de prendre seulement le courage de me demander et je vais leur donner ce dont ils ont besoin.
Le jeune Laurent Ilunga à Bandalungwa
Il s’appelle Laurent Ilunga. Il est élève en 6ème année de la section Math– physique à l’Institut de la Gombe.
Même si la famille est locataire, il a trouvé de l’espace pour cultiver les patates douces et le basilic.
Je ne vends rien. Ce que je produit c’est pour ma famille et les connaissances. J’ai davantage travaillé durant cette période de confinement pour aider les miens.
B. w’Osuki