Les Chefs d’Etats s’engagent à lutter contre la désertification et la sècheresse au Sommet d’Abidjan
2 min read‘’L’Appel d’Abidjan’’ exhorte à accorder la plus haute priorité à la question de la sécheresse et renforce l’engagement à atteindre la neutralité en matière de dégradation des terres d’ici 2030.
C’est ce qui se dégage du communiqué final qui a été adopté lors du Sommet des chefs d’État et de gouvernement réunis le 9 mai 2022 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, dans le cadre de la conférence contre la désertification.
Ils ont aussi lancé un appel à l’action des dirigeants en réponse à un avertissement sévère de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) selon lequel jusqu’à 40 % de toutes les terres libres de glace sont déjà dégradées, avec des conséquences désastreuses pour le climat, la biodiversité et les moyens de subsistance.
Ils ont appelé la communauté internationale à prendre des mesures urgentes pour endiguer les pertes en vies humaines et en moyens de subsistance que connaît le monde en raison des effets croissants et dévastateurs de la désertification, de la dégradation des sols et de la sécheresse.
Notre Sommet doit être celui de l’espoir, de la mobilisation collective des Etats et des partenaires au développement, en faveur des initiatives de restauration des terres et des forêts de nos pays. Nous devons utiliser toutes les ressources de nos Conventions pour répondre aux besoins alimentaires toujours croissants et faire face au stress hydrique toujours croissant d’une population mondiale toujours croissante », a dit Alassane Ouattara, Président de la Côte d’Ivoire.
Le statu quo entraînera, d’ici 2050, la dégradation de 16 millions de kilomètres carrés (presque la taille de l’Amérique du Sud), avec 69 gigatonnes de carbone émises dans l’atmosphère. Mais la restauration des terres contribuerait à réduire le nombre estimé de 700 millions de personnes susceptibles d’être déplacées par la sécheresse d’ici 2030.
Le moment est venu d’agir. Il n’y a pas d’avenir pour nos enfants ou la planète si nous continuons à faire comme si de rien n’était lorsqu’il s’agit de gérer notre terre. La COP15 est notre moment historique, en tant que communauté internationale, pour mettre les gens et la planète sur une nouvelle voie ; sur le chemin de la vie, de la guérison de la COVID-19 et de la prospérité. Les décisions que les pays prennent à la COP15 doivent être transformationnelles, et non progressives, pour parvenir à la restauration des terres et à la résilience à la sécheresse auxquelles le monde aspire. Ces propos sont d’Ibrahim Thiaw, Secrétaire exécutif de l’UNCCD (Convention des Nations Unies contre la désertification) pour inviter les dirigeants à l’action.
LP