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Le technicien vétérinaire Matondo : « La fièvre de la vallée du Rift n’a jamais atteint la RDC »

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Le gouvernement provincial du Sud-Kivu a interdit, le samedi 11 juin, la commercialisation de la viande en provenance du Rwanda et du Burundi. Cette mesure est prise après que Bujumbura a officiellement annoncé que ses bovins sont frappés par l’épidémie de la fièvre de la vallée du Rift, a annoncé le même jour la Radio Okapi.

Qu’entend-on par la fièvre de la vallée du Rift ? Pour répondre à cette question le Papyrus a abordé le lundi 13 juin 2022 l’ingénieur Jean-Pierre Matondo-Lusala, Président de l’Association des techniciens vétérinaires du Congo.

La fièvre de la vallée du Rift est une zoonose qui touche principalement les animaux mais qui peut se transmettre chez l’homme. Elle se transmet par le contact avec du sang ou des organes d’animaux contaminés. Mais on a aussi signalé la transmission par piqûre de moustiques. A ce jour, aucune transmission interhumaine n’est signalée, a dit le technicien Matondo.

La fièvre a-t-elle déjà atteint la RDC ? Selon lui, elle n’a jamais atteint la RDC sous forme épizootique. Seulement des cas rares sur des animaux de l’Est.

Le chef de la division provinciale de pêche, agriculture et élevage de la province du Sud-Kivu, le médecin vétérinaire Vincent Muhigirwa Sangwa, a indiqué dans l’article susmentionné que comme c’est une maladie causée par un virus, il n’y a pas de traitements, il faut juste prévenir.

Président de l’Association des techniciens vétérinaires du Congo a confirmé cette déclaration en soulignant qu’il n’y a aucun traitement spécifique à part un traitement de soutien et la vaccination.

Selon notre interlocuteur, la fièvre a été signalé en 2016 au Niger, en 2012 en Mauritanie, en 2010 en RSA, 2009 au Madagascar,  2007 au Soudan, Kenya, Tanzanie, Somalie, etc. La RDC est jusque-là épargnée.

Le cas du Niger

Selon le technicien vétérinaire Matondo, dans le cadre de la flambée survenue au Niger en 2016, une équipe nationale et multisectorielle d’intervention rapide, comprenant des membres du Ministère de la santé, des services vétérinaires et du Centre de recherche médicale et sanitaire (CERMES), a été déployée par l’OMS le 31 août 2016 pour mener l’enquête sur le terrain.

Au Niger, le bureau de pays de l’OMS fournit un appui technique et financier dans les domaines suivants: surveillance, enquêtes sur les flambées, directives techniques relatives à la définition des cas, prise en charge des cas, expédition des échantillons et communication sur les risques.

La FAO, l’OIE et l’OMS coordonnent leurs actions en matière de santé animale et humaine et apportent un soutien supplémentaire au Niger dans le cadre de la riposte à la flambée.

L’OMS collabore avec ses partenaires du Réseau mondial d’alerte et d’action en cas d’épidémie (GOARN) pour coordonner l’aide internationale consacrée à la riposte. La FICR et l’UNICEF appuient également les efforts de riposte à cette flambée.

Propos recueillis par JR Bompolonga

 

 

 

 

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