Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement avertit que la guerre en Ukraine est littéralement toxique
2 min read« La cartographie et l’examen initial des risques environnementaux ne font que confirmer que la guerre est littéralement toxique », a déclaré la Directrice exécutive du PNUE, Inger Andersen, dans un communiqué publié à la veille du 24 février 2023, date à laquelle la Fédération de Russie a envahi l’Ukraine il y a un an.
Dans un article publié 23 février 2023 sur son site, le PNUE signale qu’il a effectué une première visite de cadrage en Ukraine en 2022, en soutien au Coordinateur résident de l’ONU et à la demande des autorités ukrainiennes. Il mobilise désormais davantage de soutien pour aider à évaluer le large éventail d’impacts environnementaux.
Selon le PNUE, des substances dangereuses ont également été libérées par des explosions dans des installations de stockage agro-industrielles, notamment des usines d’engrais et d’acide nitrique, Il y a également que plusieurs grandes exploitations d’élevage ont été prises pour cible, les carcasses de bétail constituant un risque supplémentaire pour la santé publique. Dans de nombreuses zones urbaines, le nettoyage des habitations détruites posera des problèmes particuliers, notamment avec les débris qui sont susceptibles d’être mélangés à des matériaux dangereux, notamment de l’amiante.
Le PNUE compte passer en revue et évaluer l’éventail complet et la gravité des conséquences, « bien que des milliers d’incidents possibles, comprenant des cas de pollution de l’air, de l’eau et du sol et de dégradation des écosystèmes, y compris des risques pour les pays voisins, aient déjà été identifiés ».
« La première priorité est que cette destruction insensée prenne fin maintenant. L’environnement concerne les gens : il s’agit des moyens de subsistance, de la santé publique, de la pureté de l’air et de l’eau, et des systèmes alimentaires de base. Il s’agit d’un avenir sûr pour les Ukrainiens et leurs voisins, et il ne faut pas que de nouveaux dégâts soient causés », a plaidé Mme Andersen.
« L’Ukraine aura alors besoin d’un énorme soutien international pour évaluer, atténuer et réparer les dégâts dans tout le pays, et atténuer les risques pour la région au sens large », a affirmé la cheffe du PNUE.
Avec les conflits armés qui secouent l’Est de la RDC depuis plus de deux décennies, des problèmes environnementaux se poseront ou se posent déjà dans cette partie du pays. Comme la RDC n’est pas l’Ukraine, on ne sait pas si le PNUE y a déjà fait un cadrage. Dossier à suivre.
LP