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Le professeur Kizungu donne des stratégies en permaculture pour produire 2000$ par mois sur 1/10ème d’un hectare en micro-ferme

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Les trois groupes de stratégies permettent à moyen terme d’avoir une exploitation qui permet l’autosuffisance du fermier. Il est moins dépendant d’achats des produits et d’énergie. Avec 75 plates bandes, il vend le surplus. Ils permettent à la ferme de produire des aliments sains pour des corps en meilleure santé et contribuent de ce fait à l’économie d’argent qui devait aller dans des officines ou des hôpitaux. Ils permettent au fermier d’organiser un éco-tourisme qui contribue aussi à la valeur ajoutée. Ils permettent au fermier, certes de vivre de sa ferme, mais aussi de la régénérer et de la  préserver, a dit le professeur Roger Kizungu, directeur scientifique de l’Institut national des études et recherches agronomiques (INERA) au cours d’une présentation faite récemment à l’Université de Kinshasa (UNIKIN) devant des étudiants.

Le premier groupe de stratégies à trait aux stratégies écologiques. Les stratégies écologiques sont issues d’un mariage entre l’approche permaculture et le maraichage bio-intensif (Morel, 2016), a expliqué le professeur. La première stratégie écologique est le design qui, selon le professeur, consiste à penser sa ferme, unique en son genre en termes du temps, du budget, du climat, de la végétation et du sol. Cette pensée doit se mener de manière holistique, en utilisant les motifs de la nature et en évitant au maximum le conditionnement de l’environnement, de la télévision, de l’école, de l’environnement social, des dogmes, des régimes imposés, des idées reçues. Il s’agit d’avoir une ligne de conduite du projet, de dessiner son dispositif ou son design en permaculture en visant d’abord l’économie du temps, d’énergie, et d’argent, ensuite le système de mode de vie durable pour plusieurs générations et enfin à la création et la génération des ressources naturelles durables.

Il a insisté sur le fait qu’une fois le design conçu, il faut commencer petit. Une fois l’étape contrôlée, maitrisée, alors étendre. Savoir que la dispersion est source de fatigue et de stress.

Le deuxième groupe est relatif aux stratégies techniques ou les stratégies pour augmenter la production sur les petites surfaces. Pour augmenter la production sur de petites surfaces il faut augmenter la production par unité de surface et par unité de temps, a indiqué l’orateur.

Les stratégies économiques ou les stratégies pour accroître la valeur ajoutée de la production constituent le troisième groupe de stratégies. Le professeur estime que les technologies qui accroissent la valeur ajoutée de la production sont celles qui permettent de sauver l’argent en évitant au maximum certaines opérations. Il s’agit de promouvoir la vente à circuit court et la limitation des intrants.

La vente à circuit court consiste à le faire dans un rayon court et non par des contrats avec des grandes alimentations lointaines. Elle peut se faire à travers une boutique fixe ou mobile ou par l’intermédiaire d’une association, a affirmé le professeur.

Les stratégies mises en place dans ce texte -et cela est vérifié pour les pays du Nord et du Sud- font des petites exploitations, des structures multifonctionnelles à grand avantage, c’est-à-dire  plus productives, plus efficaces, contributrice au développement économique et  meilleurs gardiens des ressources naturelles, de la biodiversité de la protection et de la durabilité de la production agricole (Rosset 1999).

C’est la libéralisation de l’organisation mondiale du commerce qui a des effets négatifs sur les petits fermiers partout. En effet, c’est l’Accord sur l’Agriculture (Agrement of Agriculture) qui a cassé la viabilité de la production de petits fermiers avec des conséquences dévastatrices pour les économies rurales et l’environnement dans le monde, a conclu le professeur Kizungu.

Ces stratégies peuvent permettre de voir émerger un modèle de développement rural basée sur de petites exploitations qui semblent avoir plus de sens, plus de logique que les grandes entreprises, mécanisées à usage chimique, et dont le mode de vie est le business.

Le Papyrus reviendra en long et en large dans un de ses mensuels sur cette présentation.

JRB

 

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