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Le député Mafuta : Aucun scientifique n’a été dépêché pour évaluer la pollution des rivières Tshikapa et Kasaï

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« Aucun scientifique, aucun expert n’est descendu sur terrain pour ne serait-ce que faire un prélèvement. Nous pensons que comme elle (Mme Eve Bazaïba) effectue le déplacement, ça va s’accélérer pour que la population se sente aussi concernée par l’action du gouvernement », a déclaré le député national Guy Mafuta, élu de Tshikapa, qui se dit inquiet de l’insouciance du gouvernement face à cette catastrophe, 25 jours après le déversement des déchets toxiques venant d’une entreprise en l’Angola. C’était dans un article publié sur le site d’Environews le mardi 24 août 2021.

Le député réagissait ainsi à la prestation de la Vice-premier ministre et Ministre de l’Environnement et Développement durable, Eve Bazaïba, devant la Commission Environnement et ressources naturelles de l’Assemblée nationale le mardi 24 août 2021, sur la question de la pollution des rivières Tshikapa et Kasaï.

Selon le site netic-news.net, la commission de l’Assemblée nationale en charge de l’Environnement, tourisme, ressources naturelles et développement durable (ETRDD), a auditionné, le mardi 24 août 2021, dans la salle des Spectacles, trois membres du gouvernement Sama Lukonde. Il s’agit d’Eve Bazaiba, Didier Budimbu et Antoinette N’ Samba Kalambayi, respectivement vice-Premier ministre, ministre de l’Environnement et Développement durable, ministre des Hydrocarbures et ministre des Mines.

Selon la même source, la VPM Bazaiba s’est expliquée sur la pollution des eaux des rivières Kasaï et Tshikapa, pollution qui s’est répandue au Kwilu, Kwango et bientôt à Kinshasa. Après avoir recueilli les préoccupations des élus nationaux, Eve Bazaiba a promis de descendre incessamment à Tshikapa pour recueillir des éléments de terrain et étoffer les réponses à donner aux préoccupations des députés. Mais de manière générale, les élus se sont dits déçus du fait que, 25 jours après le déclenchement de la catastrophe écologique, aucun membre du gouvernement, aucun scientifique n’est descendu sur le terrain pour prélever dans les normes les éléments toxiques de cette catastrophe.

Pour les scientifiques congolais, il faut évaluer les dégâts causés par cette faille et que des mécanismes de réparation soient mis en place pour indemniser les victimes.

S’il est vrai que le gouvernement congolais n’a pas jusque-là dépêché de scientifiques pour évaluer la pollution des rivières Tshikapa et Kasaï, il est fort probable qu’il n’aurait rien à présenter  aux experts angolais à ce sujet s’ils se présentaient aujourd’hui. La gestion de la res publica pose alors un problème sérieux en RDC.

La recommandation du Centre de recherche en ressources en eau du Bassin du Congo (CRREBaC) dans son appel à l’action lancé le 13 août 2021, en rapport avec la pollution des rivières Tshikapa et Kasaï, pour évaluer les dégâts et proposer des solutions, n’a eu aucun impact auprès des dirigeants du pays.

A quel saint vont se vouer toutes les victimes de cette pollution quand le Gouvernement leur tourne le dos ? La question reste posée.

JRB

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