L’AIEA projette la création d’une Ecole nationale supérieure des sciences et techniques nucléaires en RDC

Le Ministre de la Recherche Scientifique et Innovation Technologique, Gilbert Kabanda (photo), a présenté aux membres du Conseil le rapport synthèse des travaux de la 67ème Session de la Conférence Générale de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) qui se sont tenus du 25 au 29 septembre 2023 à Vienne en Autriche, selon le compte-rendu du Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, à l’issue du Conseil des ministres du vendredi 20 octobre 2023.

A cette occasion, plusieurs dossiers ont été abordés, a dit le ministre de la Communication et médias. Parmi ces dossiers, il y a la création en RD Congo d’une Ecole nationale supérieure des sciences et techniques nucléaires.

Un tel établissement permettra à la RDC de développer certaines compétences dans le domaine du nucléaire afin de valoriser localement l’uranium de  Shinkolobwe au lieu de vendre à vil prix et clandestinement à l’étranger ce produit tant convoité par plusieurs pays à travers le monde.

Parmi les points abordés figurait aussi la problématique du redémarrage du réacteur nucléaire de Kinshasa. C’est un dossier que les Congolais sont fatigués d’entendre. Ce réacteur est en panne depuis 1994. Après plusieurs années d’arrêt et plusieurs vaines promesses de sa réparation, la question de ce réacteur montre que le pays n’était pas encore prêt à son utilisation.

Une Ecole nationale supérieure des sciences et techniques nucléaires aiderait certainement le pays à apprécier autrement le problème de ce réacteur nucléaire.

Signalons aussi que parmi les dossiers présentés par le ministre de la Recherche scientifique il y avait aussi la signature du Programme Cadre National 2023-2028, pour la coopération, entre l’AIEA et la RDC ; le projet de construction d’un Centre de Diagnostic Multidisciplinaire et de Radiothérapie (pour la lutte contre les cancers) ; la biotechnologie pour la sécurité sanitaire et des aliments, notamment pour l’obtention des semences améliorées grâce aux techniques de mutation radio-induite ; l’adhésion définitive à l’Accord Régional de Coopération pour l’Afrique sur la Recherche, le Développement et la Formation dans le domaine des Sciences et Technologie Nucléaires (AFRA) ainsi que le respect des dispositions de l’Accord des Garanties nucléaires, spécialement de son Protocole Additionnel entre l’AIEA et la RDC relatif à l’octroi des visas aux Inspecteurs de l’Agence.

Il est cependant hors de question d’espérer que pour la réalisation de ces différents projets la RDC ne mettra pas la main à la poche. L’Agence Internationale de l’Energie Atomique demandera certainement à la RDC une implication financière pour tel ou tel projet. Au regard du nombre d’années nécessaire pour le redémarrage du réacteur nucléaire du Commissariat général à l’énergie atomique à Kinshasa…

JRB